Le secteur de la santé est le premier à faire face à la crise sanitaire du Coronavirus. Malgré les difficultés, ce dernier reste mobilisé au service des citoyens depuis le début de la pandémie.
Comme indiqué par les autorités sanitaires du pays, le nombre de contaminations par le Covid-19 a atteint, ce vendredi 3 juillet, les 15070 cas depuis le début de la crise en Algérie.
Le poids de ce chiffre est lourd à supporter pour les hôpitaux qui indiquent, dans certaines wilayas, un taux d’occupation des lits frôlant les 100% au niveau des services dédiés à la prise en charge des patients atteints du Coronavirus.
Pour tenter de résoudre ce problème urgent de surcharge, les autorités doivent se tourner vers des solutions alternatives « des plans B ». Ainsi, les walis sont appelés à déterminer de nouveaux centres d’hébergement pour accueillir les patients suspects et répondre à leur besoins.
Selon les sources du journal Le Soir d’Alger, les établissements suggérés sont les hôtels et les cités universitaires, les structures des secteurs de la formation professionnelles ou de la jeunesse et des sports pourraient également être proposés.
Face à cette saturation, et au nombre de patients continuellement en hausse, les professionnels de la santé s’orientent vers le scanner comme outil de diagnostic, ce dernier devait être un outil de confirmation suite à un PCR et non un outil de détermination de la contamination au Covid-19 selon les instructions des spécialistes, ces derniers le décrivent comme outil « trompeur » et insistent que seul l’examen clinique reste déterminant, lit-on dans le même journal.
Le Ministre de la Santé, Professeur Benbouzid, a expliqué, hier, qu’une instruction est en préparation au niveau du Ministère pour rappeler au personnel soignant « que l’examen clinique reste le seul déterminant et que le test est l’outil le plus fiable ».
Le Ministre a ajouté que les wilayas qui connaissent une pression à cause de la surcharge seront obligées de s’orienter vers d’autres structures pour la prise en charge des patients suspects. Il a également souligné le fait que les walis disposaient de l’autorité nécessaire pour réquisitionner les hôtels privés ou publics ou toute autre structure permettant l’accueil des malades peu affectés par le Coronavirus et ne présentant pas de complications.
Dans ce même contexte, les laboratoires privés équipés peuvent effectuer les tests pour épauler les laboratoires publics et renforcer la capacité de dépistage.
La lutte contre le Coronavirus nécessite la mobilisation de tous les secteurs, bien que le nombre de décès est relativement faible celui des contaminations est très inquiétant et suscite l’inquiétude des autorités et du corps médical.