Le CHU d’Oran a été bouleversé, samedi dernier, par le scandale d’une permutation des cadavres de deux victimes du Covid-19.
Dans un communiqué rendu public sur sa page Facebook samedi soir, la cellule de communication du CHU d’Oran a présenté les excuses de l’hôpital ainsi que celles du chef de service de médecine légale aux familles des défunts pour erreur commise sous la pression exercée par la pandémie de Covid-19.
L’erreur a été découverte lorsque le fils de Baghdadi Youcef a insisté pour voir son père. le défunt, décédé après avoir été transféré depuis Mohammadia, wilaya de Mascara, pour suspicion de coronavirus devait être enterré au cimetière d’Aïn El-Beïda. Néanmoins, selon le protocole, le transfert des dépouilles des victimes du coronavirus dans leurs wilayas de résidence est interdit.
Les proches du défunt ont signalé l’erreur aux responsables de la morgue après l’ouverture du cercueil qui a révélé que le corps de Baghdadi a été remplacé par celui d’une femme. Les responsables, incapables d’expliquer la situation, ont réalisé qu’ils avaient probablement remis à la famille de la défunte le corps de Baghdadi. Les proches du défunt ont, malgré l’interdiction, insisté au déterrement du cadavre victime du virus afin de vérifier l’identité du mort. Le fils de la femme découverte dans le cercueil de Baghdadi a été appelé pour l’identification du corps de sa mère.
« Votre père est enterré ici… souvenez-vous de l’emplacement… les auteurs de cette erreur en rendront compte… », a indiqué un policier en civil, présentant ses condoléances à la famille. Cependant, la possibilité d’une enquête reste à prévoir afin de déterminer les causes exactes de cette négligence.