Pour le SG de l’ONM, « les objectifs de la révolution ne sont pas encore atteints »

Pour le SG de l’ONM, « les objectifs de la révolution ne sont pas encore atteints »

La Déclaration du Premier Novembre continue à susciter de la polémique quant à son interprétation. Cette fois-ci, c’est le secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Mohand Ouamar Benlhadj, qui revient sur des interprétations « idéologiques » de certains passages.

Dans un entretien accordé au quotidien Le Soir d’Algérie, Mohand Ouamar Benlhadj estime que malgré qu’on « a recouvré l’indépendance du pays », mais « le projet n’est pas atteint, étant donné que la grande masse des Algériens n’a pas encore ses droits non seulement politiques mais aussi socio-économiques, car c’était ça le projet. 58 ans après l’indépendance, la répartition des richesses n’est pas juste ».

Sur une question à propos de la déclaration du Premier Novembre, et la montée « des islamistes » qui veulent exploiter le passage « l’édification d’une République dans le cadre des principes de l’islam » prôner la construction d’un État religieux, il estime que « cela n’a jamais été pour fonder un État religieux, étant donné l’existence du multi confessionnalisme en Algérie ».

« La proclamation de Novembre vient du programme du PPA et du MTLD et même de l’Étoile nord-africaine si on veut aller plus loin, où le combat était pour une Constituante algérienne souveraine, élue au suffrage universel sans distinction de race ni de religion », a-t-il ajouté.

Et de continuer, « La proclamation du Premier Novembre, comme la plateforme de la Soummam, était faite pour toutes les populations d’Algérie, y compris les non-musulmans ».

Plus loin encore, le secrétaire général de l’ONM indique, à propos du slogan de « novembria-badissia », qu’il « n’y avait pas de badissia le Premier Novembre ». « Cheikh Benbadis était un homme respectable dans le domaine religieux. Le combat de ses adeptes et des Oulémas était l’assimilation. C’est une réalité, triste ou pas, mais il faut la dire. Ils voulaient que les Algériens deviennent français pour qu’ils récupèrent le pouvoir religieux qui était aux mains du Gouverneur général. Ils n’étaient ni les précurseurs ni les idéologues de la Révolution », ajoute Mohand Ouamar Benlhadj.

Rédaction d’Algerie360