L’ancien premier ministre Ahmed Ouyahia a été auditionné hier lundi, au tribunal Sidi M’hamed dans le cadre du procès de l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout, poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation en lien avec la corruption.
« Je ne regrette pas les décisions que j’ai prises alors que j’étais chef de gouvernement et si je venais à reprendre mes fonctions au sein de l’État j’opterai pour les mêmes décisions ! », a déclaré Ouyahia.
Lors de l’audience, Ahmed Ouyahia a rejeté en bloc l’ensemble des accusations retenues contre lui d’octroi d’indus avantages et facilitations à Tahkout pour ses projets de montage automobile.
Ces accusations, a-t-il dit, sont les mêmes charges retenues contre lui lors de l’instruction par le Conseiller instructeur près la Cour suprême, affirmant que les projets de montage automobile de Tahkout avaient commencé en 2016 et qu’à cette époque-là il était directeur de cabinet à la présidence de la République et non Premier ministre.
À une question du procureur de la République sur la provenance des fonds figurant sur son compte ouvert à la Banque du développement rural (BDL), Ahmed Ouyahia a répondu que ces avoirs n’avaient aucun rapport avec son activité gouvernementale. « Je ne suis pas si naïf au point de déposer des fonds de corruption dans un compte à l’intérieur du pays », a-t-il ajouté.
Il a, en effet, expliqué la non-déclaration de ces fonds par la dégradation de son état de santé et des circonstances difficiles qu’il a eu à traverser.
Le procès de l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout se poursuivra aujourd’hui mardi par l’audition des autres accusés sachant que le collectif de défense avait demandé le transfert des audiences de ce procès au tribunal de Dar El Beida en raison de l’exiguïté des salles du tribunal de Sidi M’hamed où il est impossible de respecter la distanciation sociale afin d’éviter la propagation du nouveau coronavirus.
Rédaction d’Algerie360