Lors d’une réunion du comité scientifique chargé de suivi de l’épidémie et la commission des fatwas du ministère des Affaires religieuses, plusieurs points en lien avec les risques de propagation de virus durant la célébration de l’Aïd El Adha ont été soulevés.
Pour le président du comité scientifique, Djamel Fourar, sans mesures « strictes » pendant les deux jours de l’Aïd, l’Algérie court vers la « catastrophe ». Les membres du Comité sont tous unanimes sur ce point : la situation épidémiologique déjà assez compliquée, risque de se compliquer davantage si aucune mesure n’est prise pendant les deux jours de l’Aïd.
Face à ce constat, la Commission des Fatwas est appelée à trancher sur la question, notamment le rituel du sacrifice, pour faire face à tout éventuel risque de propagation accrue, lors de la célébration de la fête. D’ailleurs, Dr Bekkat Berkani, membre du comité scientifique, a déclaré hier que « le Comité a donné son avis sur la question mais le dernier mot revient à la commission des Fatwas, relevant du Ministère des Affaires Religieuses ».
En outre, Pr Djamel Fourar a déclaré au cours de la rencontre que « notre plus grande hantise, c’est que si nous ne prenons pas pour les jours de l’Aïd des mesures strictes, ça va être une grande catastrophe ! Il suffit de voir la concentration au niveau des marchés ».
L’essentiel est donc de prendre des mesures « strictes » pour éviter les regroupements, au moment du sacrifice du mouton. Est la question se pose actuellement sur la possibilité de décréter que le sacrifice pourrait être abandonné exceptionnellement cette année. Pour le ministre des Affaires religieuses Youcef Belmehdi, « les fatwas évoluent. Il n’y a aucune gêne à ce que ces dernières changent en fonction des situations et des conjonctures ».
Rédaction d’Algerie360