Lors de l’audience consacrée aux plaidoiries de la défense des principaux mis en cause dans le procès de l’homme d’affaire Mahieddine Tahkout, les avocats ont plaidé l’innocence de leurs clients, tout en qualifiant l’affaire de « procès politique ».
La défense des deux anciens premiers ministres Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia a évoqué l’article 177 de la Constitution, qui stipule, que les deux mis en cause devraient « être jugés par la Haute Cour d’État et non par un tribunal ordinaire ». Les avocats qualifient le procès de « politique », a rapporté le quotidien « Liberté ».
Pour la défense de Sellal, ce dernier « n’a accordé aucun privilège particulier à Tahkout qui a bénéficié des avantages liés au montage de véhicules dans le cadre de la loi ». Sellal, « perdu espoir et ne supporte pas les poursuites contre lui, alors qu’il a assumé la responsabilité du Premier ministère et de la Présidence simultanément quand le président Bouteflika était malade », ont indiqué ses avocats. D’ailleurs, il n’a pas pu assister à l’audience du jeudi et du samedi.
Quant aux avocats d’Ahmed Ouyahia, ils estiment que leur client « a été poursuivi quatre fois pour les mêmes faits et les mêmes chefs d’inculpation alors qu’il n’était pas à la tête de l’Exécutif quand Abdesselam Bouchouareb a été nommé ministre de l’Industrie et des Mines ». « À travers ces poursuites, le pays a perdu un homme d’État par excellence », a fait remarquer la défense.
L’avocat de l’ancien DG de l’ETUSA a déclaré que « les meilleurs fonctionnaires et cadres de l’État ont été victimes d’un règlement de compte ».
En outre, la défense du principal mis en cause, Mahieddine Tahkout s’est étonné du « lourd réquisitoire » porté à l’encontre de son client. (16 ans de prison, 8 million de dinars d’amende et saisie des biens). Pour eux, « les demandes du procureur de la République ne reposent sur aucune preuve matérielle et en faisant fi des arguments et témoignages apportés lors de l’audience ».
Rédaction d’Algerie360