Lors d’une entrevue accordée, dimanche soir, à certains médias nationaux, le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune a abordé plusieurs points liés à l’actualité en Algérie.
Sur la question des agressions contre le personnel médical, Tebboune a annoncé un durcissement des sanctions contre les agresseurs. Il a, en effet, mis en garde que toute agression contre le personnel médical, qu’elle soit physique ou verbale exposera son ou ses auteurs à des peines sévères « oscillant entre 5 et 10 ans de prison ferme ». Une ordonnance présidentielle sera signée la semaine prochaine.
Dans le même contexte, le chef de l’État a fustigé le retard accusé dans le versement de la prime exceptionnelle décidée par l’Etat au profit des professionnels de la santé en indemnité contre les dangers du Coronavirus (covid-19). Il a estimé que « c’est là une grande honte ».
Concernant la célébration de l’Aïd El Adha, Tebboune a expliqué que « le sacrifice est une sunna, mais le risque sanitaire n’est pas à écarter (…) nous ne pouvons être permissif face à la mise en danger de la santé du citoyen ».
Lors de l’entrevue, le Chef de l’État a également évoqué le mouvement Hirak. Il indique que « le véritable message du 22 février est un changement dans le mode de gestion du pays ». « Les accumulations de plus de 20 ans impliquent des changements radicaux qui ne peuvent être opérés du jour au lendemain », a-t-il soutenu.
Dans le volet économique, Tebboune a promis des « changements radicaux ». Estimant que « l’économie ne peut demeurer dépendante des hydrocarbures », il a souligné que l’objectif est de se libérer de « la mentalité rentière ». Selon lui, la relance de l’économie exige « l’assainissement, la lutte contre la corruption et la récupération des fonds détournés ».
Sur la question de la mémoire, Abdelmadjid Tebboune a annoncé la désignation de Abdelmadjid Chikhi en tant que représentant de l’Algérie pour mener le travail mémoriel sur l’époque coloniale.
En ce qui concerne le dossier libyen, Tebboune a évoqué « une possible solution algéro-tunisienne », réaffirmant que le règlement du conflit entre libyens « passe impérativement par la table du dialogue et que l’usage des armes n’a et ne sera jamais la solution ». « Si l’on veut le bien du peuple libyen, il faut le laisser décider de son propre destin sur la base de la légitimité populaire, sous l’égide des Nations unies », a-t-il soutenu.
Rédaction d’Algerie360