Un couple algérien ainsi que leurs deux enfants sont menacées d’expulsion du territoire canadien, suite au programme de régularisation que prévoie Ottawa.
D’après l’annonce de Radio Canada mardi 21 juillet, Abderrahmane Sebbache, sa femme Yasmina Dakar, et leurs deux garçons, Djad et Noah, la demande d’asile de la famille a récemment était refusée par la Commission de l’immigration et le statut de réfugié du Canada (CISR). Le courrier de l’avis de renvoi a été délivré à la famille par l’intermédiaire de son avocat. « J’ai eu froid dans le dos et le moral dans les chaussettes. Mais c’est la vie, il faut s’y faire et avancer », a confié le père de la famille.
Le couple, fonctionnaire dans le domaine de la santé, a travaillé de longues heures durant la crise sanitaire. Yasmina, âgée de 30 ans, a trouvé un emploi à titre de préposée dans une résidence montréalaise pour personnes âgées, l’ancien Pensionnat Côte-Saint-Paul, tandis que son époux, Abderrahmane, âgé de 31 ans, un agent de sécurité à plein temps, pour le groupe Commissionnaire du Québec, effectuait des heures supplémentaires dans des établissements de la santé.
En automne 2018, Yasmina et Abderrahmane ont quitté l’Algérie a fin de sauver leur fils “par crainte d’un enlèvement” visant leur aîné âgé de 5 ans. Arrivés aux États-Unis, en décembre, ils se sont orientés vers le Canada, afin de demander l’asile. La famille algérienne avait l’intention de s’installer sur le territoire canadien, « C’était un nouveau départ pour moi, notre famille. C’était comme une nouvelle vie, une nouvelle chance, une nouvelle naissance », confie le père de famille.
En outre, Ottawa projette de délivrer une résidence permanente au « personnel soignant vivant dans une situation d’immigration précaire ». En attendant ce programme de régularisation, le couple compte faire appel de la décision émise, ce qui suspendra l’avis de renvoi prononcé. « Ce programme, c’est ma seule attente », a révélé Abderrahmane soulignant que sa famille vie dans la peur constante d’une expulsion soudaine.