L’Algérie a célébré, le 21 juillet dernier, la commémoration du centenaire de la naissance de l’un des piliers de la littérature algérienne, le grand Mohamed Dib. Plusieurs médias ont rendu hommage au regretté écrivain à travers la présentation et la lecture de ses textes.
En effet, le 21 juillet dernier a eu la commémoration du centenaire de la naissance du grand écrivain Mohamed Dib. Considéré comme l’un des pères fondateurs de la littérature algérienne d’expression française, Mohamed Dib a puisé son talent pour revendiquer la liberté de son pays et de son peuple et pour perpétuer l’Algérie dans la littérature des Algériens.
Né le 21 juillet 1920 à Tlemcen, le jeune Mohamed Dib a d’abord exercé de petits métiers de commerçant, menuisier-ébéniste ou encore courtier dans l’immobilier, avant de se jeter dans l’océan de la littérature en publiant « La Grande Maison » en 1952, « L’incendie » en 1954, « Le métier à tisser » en 1957. Une trilogie qui illustre avec un tel degré de réalisme le quotidien de l’Algérien marginalisé et noyé dans la misère et la souffrance du colonialisme.
En 1946, le jeune auteur publie son premier poème « Été« , sous le nom de Diabi, dans la revue de Lettres, fondée par Pierre Jean Jouvre à Genève, puis en 1947 le poème « Véga », dans la revue Forge, dirigée par Emmanuel Roblès à Alger.
Peu après, en 1948, il participe à la rencontre organisée par le Mouvement de Jeunesse et d’Éducation Populaire à Blida, où il fait la connaissance d’Albert Camus, de Louis Guilloux, de Brice Parain et de Jean Sénac, avec lesquels il se lira d’amitié.
Entre 1950 et 1952, Mohamed Dib s’établit à Alger, où il travaille en tant que journaliste à Alger Républicain, un jouranl très proche du parti communiste algérien. Durant cette période, il dénonce les conditions de vie des algériens sous la domination coloniale à travers ses articles engagés. Cette expérience lui a permis de faire la connaissance de Kateb Yacine.
Après l’indépendance, Mohamed Dib entame un nouveau cycle d’écriture qui tente d’explorer la société algérienne post-indépendante, il publie notamment « La Danse du roi » en 1968, « Dieu en Barbarie » en 1970 et « Le Maitre de chasse » en 1973.
Mohamed Dib gagne en notoriété en sa qualité d’auteur et d’homme de lettres auprès du public algérien, particulièrement après l’adoption télévisée de « La Grande Maison » et de « l’Incendie » en feuilleton intitulé El-Hariq et réalisé par Mustapha Badie en 1972.
Pendant cette méme période, le grand écrivain enseignait aux USA et se rendait de façon régulière en Finlande suite à quoi il a donné naissance à une nouvelle « trilogie nordique » publiée à partir de 1989 comportant « Les terrasses d’Orsol« , « Neiges de marbre » et « Le sommeil d’Eve« .
Son répertoire continue de s’élargir avec des œuvres écrites pour le théâtre telle « Mille hourras pour une gueuse » présenté au Festival du théâtre d’Avignon en France.
Le grand auteur et poète nous a quitté en 2003, à l’age de 82 ans. Mohamed Dib a laissé derrière lui la plus importante production algérienne d’expression française.
Aujourd’hui encore, il continue de vivre dans nos cœurs à travers ses personnages magnifiques qui nous ont tant marqué par leur sensibilité et leur dévouement, mais surtout par leur identité algérienne si bien exprimée.