Plusieurs anciens responsables, dont Tayeb Louh, Baha Eddine Tliba ou encore Djemel Ould Abbas, devront comparaitre devant le tribunal Sidi Mhamed dans les prochains jours. Cette fois-ci, les dossiers en question sont liés à des faits politiques qui remontent à l’époque du quatrième mandat du président déchu Abdelaziz Bouteflika.
Le dossier de l’ancien ministre de la Justice Tayeb Louh serait en voie de finalisation, après que les séances auprès du juge d’instruction auraient pris fin, rapporte le quotidien le Soir d’Algérie. Plusieurs noms d’anciens hauts responsables figurent parmi la liste de témoins ou inculpés.
Les chefs d’inculpation retenus contre Louh sont « abus de fonction, entrave à la justice, incitation à la partialité et incitation en faux en écriture officielle ». En réponse à ces accusations, le mis en cause affirme que tous ses agissements ont été entrepris avec l’autorisation de Saïd Bouteflika.
D’ailleurs, le juge chargé de l’affaire se serait déplacé à la prison militaire de Blida pour entendre ce dernier, selon le même journal citant des sources bien au fait du dossier. Le nom de l’ancien premier ministre Noureddine Bedoui a été, en revanche, cité en tant que témoin dans le cadre de cette affaire.
Concernant l’ex-député et homme d’affaire Baha Eddine Tliba, actuellement en détention, son dossier est fin prêt, selon la même source. Son procès devra être ouvert avant même celui de Louh. Il est poursuivi pour blanchiment d’argent et financement occulte de partis politiques.
Lors des législatives de 2017, Tliba aurait tenté d’obtenir une place de choix parmi les députés du FLN moyennant des sommes importantes. De l’argent qu’il aurait versé au fils de l’ancien SG général du FLN Djamel Ould Abbès.
Le dossier de Djamel Ould Abbès est également parvenu au tribunal de Sidi-M’hamed où il sera jugé pour des faits liés à sa gestion durant son mandat de ministre de la Solidarité.
En outre, le procès des frères Kouninef, arrêtés et incarcérée le 22 avril 2019, sera aussi ouvert très prochainement. L’instruction de leur affaire a duré près de quinze longs mois. Ils sont poursuivis pour « trafic d’influence avec des fonctionnaires publics pour l’obtention de privilèges, détournement de fonciers et de concessions publiques, blanchiment d’argent et financement occulte de partis politiques ».
Rédaction d’Algerie360