Le tribunal de Chéraga a programmé le dossier de la villa 143 à la résidence d’Etat Sahel, à Moretti pour le 5 août prochain, deux anciens ministres et l’ex-responsable de la DGSN comparaîtront avec la prétendue fille cachée de Abdelaziz Bouteflika «Madame Maya», ou «Lemaâlma» (La cheffe), comme aimaient bien la surnommer ses proches, il s’agit de lever le voile sur l’identité de toute cette kyrielle de personnalités et d’hommes d’affaires qui faisaient la chaîne à la villa 143 à la résidence à Moretti.
Après avoir défrayé la chronique pendant plusieurs mois, la femme qui se présentait comme la fille de l’ex-Président algérien Abdelaziz Bouteflika comparaîtra devant le tribunal de Cheraga le 5 aout prochain, «Madame Maya» bénéficiait d’une escorte policière que l’enquête prouvera plus tard que leur mission découlait d’un ordre de l’ancien patron de la DGSN Abdelaghani Hamel, Maya avait ses entrées au plus haut niveau de la présidence de la République». Elle disposait également d’une maison «à la résidence d’État de Moretti» qui servait de «lieu de rencontre et d’affaires pour de nombreux responsables de l’État selon le quotidien » Le Soir d’Algérie ».
L’ancien patron de la DGSN Abdelaghani Hamel est également soupçonné d’avoir chargé Mme Maya de cacher d’importantes sommes d’argent chez elle, des liquidités qu’il mettait de côté en cas d’urgence, à noter que lors de la perquisition menée au domicile de «Madame Maya», les services de sécurité ont mis la main sur une somme importante d’argent: 120 millions de dinars (environ 910.000 euros), 270.000 euros et 30.000 dollars. Ceci s’ajoute aux 17 kilogrammes de bijoux en or et aux faux passeports, le tout caché dans un mur, une partie de cet argent lui sert à lancer des affaires. Elle sollicite deux terrains, l’un à Chlef et l’autre à Oran.
Des enquêtes judiciaires impliquant deux anciens ministres Mohamed Ghazi, ex-ministre du Travail, et Abdelghani Zaâlane, ex-ministre des Travaux publics, en plus de Abdelghani Hamel et onze personnes sont poursuivis pour «violation de la réglementation et du règlement relatifs au change et au mouvement des capitaux de et vers l’étranger», «abus de fonction», «obtention et octroi d’indus avantages» et «trafic d’influence», tandis que la présumé Maya et ses deux filles sont arrêtées et poursuivies pour «blanchiment d’argent dans le cadre d’une association criminelle organisée», «complicité dans l’abus de fonction», «violation de la réglementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l’étranger», «demande et acceptation d’indus avantages en recourant à un agent public» et «complicité dans l’octroi d’indus avantages».
Pour rappel, Mme Maya et ses deux filles ont déjà été jugées et condamnées à dix-huit mois de prison pour détention de faux passeports, le verdict dans les autres affaires dossiers sera rendu le 5 août au tribunal de Chéraga.
Rédaction d’Algérie30