Un sans-papiers Algérien a été placé en détention provisoire en attente de son audience, pour avoir asséné plusieurs coups de couteau à un jeune homme de 29 ans.
Selon le quotidien français « La Nouvelle République », A. Mohamed, un jeune algérien de 30 ans, a agressé, dimanche 26 juillet dernier, un joueur de pétanque sur un terrain de l’allée Diane de Poitiers, située dans un quartier de Beaulieu à Poitiers.
L’agression a eu lieu en fin d’après-midi, lorsqu’un des joueurs de pétanque a été interpellé par l’algérien qui l’accusait d’avoir vandalisé la voiture de sa compagne. Une fois séparé, le mis en cause a sorti un couteau de son véhicule avant d’attaquer la victime en lui affligeant plusieurs coups de couteau, pour prendre la fuite quelques instants plus tard. Grièvement blessée, la victime âgée de 29 ans reste, à ce jour, hospitalisée.
Après une comparution immédiate pour coups et blessures volontaires avec un couteau le 29 du mois dernier, l’Algérien en concubinage, sans enfants, et en hébergement chez sa compagne, a demandé un délai pour que son avocat soit présent pour le défendre, cependant, le prévenu reste en détention jusqu’à l’audience du tribunal correctionnel du 7 septembre.
Arrivé en France en 2016 de façon clandestine, Mohamed A. vivait de petits boulots. Sans titre de séjour, entre Tours et Poitiers, et sans casier judiciaire, le coupable, sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français, notifiée le 28 juillet, s’est décrit comme quelqu’un de gentil, droit, qui souhaite une vie simple, en travaillant et en fondant une famille. Néanmoins, ce dernier suit un traitement depuis 15 ans pour un problème de stress.
Ainsi, le ministère public a demandé le maintien en détention provisoire du prévenu en évoquant un risque de récidive et la garantie de représentation. La défense a souligné le risque « inexistant » de réitération des faits par l’Algérien qui souhaiterait « régulariser sa situation » et qui serait « dévoué et serviable » selon sa compagne présente dans la salle. En outre, cette dernière a demandé un contrôle judiciaire évoquant la source de stress de l’incarcération. Cependant, le tribunal ne l’a pas suivie et a maintenu le prévenu en détention provisoire jusqu’à l’audience du 7 septembre.