Le journaliste Khaled Drareni a été entendu, ce lundi 3 août, en visioconférence depuis la prison de Koléa (Tipaza) par la juge du tribunal de Sidi M’hamed à Alger.
En réponse aux accusations, Khaled Drareni a précisé à la juge qu’il pratiquait son « travail de journaliste indépendant et libre ».
« J’ai couvert les marches du mouvement, y compris les manifestations pro-vacances, lorsque je donne au lecteur l’information et c’est un droit constitutionnel du citoyen, lorsque je ne partage pas la haine et la vérité, je garde l’unité Patriotisme (…) Je suis un journaliste impartial qui ne fait que son travail », a-t-il dit.
Questionné par la juge sur une publication d’une déclaration sur les réseaux sociaux pour coordonner la transition démocratique, le jour a répondu : « Je suis journaliste, je ne trouve pas de problème dans la transmission d’une déclaration à des partis initialement agréés par l’autorité. C’est mon travail. »
La juge enchaîne avec une question sur sa présence lors de la manifestation du samedi 7 mars 2020 (jour de son arrestation).
Le journaliste a expliqué : « J’habite sur la rue Didouche (Alger-centre, ndlr) , j’ai entendu la voix des manifestants et je suis descendu pour couvrir les manifestations, je n’ai pas appelé à l’incitation, mais j’ai fait mon travail de journaliste. »
Le procureur du tribunal de Sid M’Hamed a requis quatre ans de prison ferme contre Khaled Drareni pour « atteinte à l’unité nationale » et « incitation à attroupement non armé ».
Pour rappel, Khaled Drareni a été arrêté, le samedi 7 mars à Alger-Centre, pendant qu’il couvrait une manifestation du Hirak. Il est placé sous contrôle judiciaire après 3 nuits de garde à vue au commissariat Cavaignac (Alger).
Le 29 mars, le journaliste est présenté devant le tribunal de Sidi M’hamed afin d’exécuter la décision de la chambre d’accusation de la cour d’Alger (Ruisseau) qui a annulé son contrôle judiciaire et ordonné son placement en détention provisoire.