Oued Seybouse, une rivière qui passe par plusieurs communes de la wilaya d’El Tarf, inquiète de plus en plus les agriculteurs de la région en vue de la pollution de ses eaux.
En effet, ce cours d’eau qui travers les communes de Chihani, Besbès, Dréan, ainsi que Chébaita Mokhtar frôle la catastrophe écologique. Des odeurs nauséabondes, une couleur inhabituelle de l’eau, des poissons inertes qui flottent à la surface de l’eau, ou encore de la boue par endroits, toutes ces anomalies laissent les agriculteurs de la région perplexe concernant leurs vergers lesquels bordent, pour la plupart, le fleuve.
Un des agriculteurs de Bija, dans la commune de Besbès, a déclaré à des sources locales que plusieurs de ses confrères ne sont plus en mesure de rester longtemps au niveau de leurs vergers à cause de l’immonde odeur à la limite de l’asphyxie. De plus, ces derniers craignent pour leurs plantations en raison d’une eau aussi non potable.
Néanmoins, le maire de Dréan a déclaré que les habitants et les agriculteurs de Dréan, du côté d’Ain Alem et de Djénanae Echouk souffraient énormément de cette pollution qui, selon lui, émanait de la décharge contrôlée d’El Kantouni ainsi que d’une conserverie à 4 km de la commune de Dréan. Il a également admit son intention de saisir la direction de l’environnement.
En outre, une commission menée par le S/G de l’UNPA s’est rendu dans quatre points différents du côté de Dréan, Besbès, Chébaita Mokhtar et à un pont reliant El Hadjar et Echatt. Ils ont constaté la couleur noirâtre de l’eau, l’odeur désagréable ainsi que les poissons morts qui flottent à la surface. Selon eux, les causes principales de ce désastre écologique sont d’un côté le déversement des eaux usées et de l’autre l’absence des équipements de traitement au niveau de la conserverie précitée.