Dr Bekkat Berkani, membre du Comité scientifique de suivi de la pandémie de coronavirus estime que « nous devons revenir progressivement à des activités de situation normale, qu’elles soient commerciales, religieuses ou même ludiques ».
Dans un entretien accordé au journal Liberté, Bekkat Berkani a indiqué, à propos du déconfinement, que « sur le plan épidémiologique, le virus circule pratiquement sur tout le territoire national, nous devons donc apprendre à vivre avec le virus qui est dans l’environnement ». Estimant qu’il « est temps de desserrer un petit peu les craintes des populations, sous des conditions de protocoles sanitaires et de mesures barrières à appliquer sur le terrain ».
D’ailleurs, il a tenu à souligner le caractère « progressif des dispositions prises par le gouvernement » concernant le déconfinement. Or, il a estimé que la situation actuelle est plutôt stable. « Nous évoluons entre 500 et 600 nouveaux cas par jour. Et nous ne pouvons pas parler d’une deuxième vague ».
Concernant le déconfinement effectif à partir du 15 août, le membre du comité scientifique pense qu’il « a été estimé qu’à partir de la mi-août, on pouvait permettre aux Algériens de se déconfiner sous réserve d’apprendre à respecter les gestes barrières ».
Vu que la vaccination n’interviendra pas avant plusieurs mois, Dr Bekkat Berkani opte pour la lutte sur le terrain contre l’épidémie, estimant d’emblée que la « situation n’est pas si gravissime ».
Trouvant que les Algériens étaient éprouvés par ces six mois de confinement, le président du Conseil de l’ordre des médecins a estimé qu’il « est temps de commencer à revenir à une vie normale, tout en nous habituant à vivre avec le virus, à nous méfier de lui et à prendre les dispositions nécessaires ».
Pour cela, il a mis l’accent sur la nécessité du port du masque. « Il est prouvé que le port du masque réduit considérablement le risque de contamination », a-t-il ajouté. Sur une question à propos d’accompagnement du déconfinement par une opération de dépistage massif, Dr Berkani a indiqué que « pour entreprendre une telle opération, il faut en avoir les moyens, un nombre conséquent de kits de dépistage PCR ».
Rédaction d’Algerie360