Cinq vaccins, trois occidentaux et deux Chinois, sont entrés en phase 3 de tests auprès de milliers de personnes, tandis que la Russie a affirmé mardi que son candidat vaccin « Spoutnik V » serait administré dès septembre au personnel médical, avant l’achèvement des essais cliniques.
En effet, la course vers le vaccin se poursuit, et plusieurs pays ont annoncé être sur le point de produire un vaccin contre le Coronavirus, la pandémie qui a frappé le monde en cette année 2020. Plusieurs développeurs et chercheurs de vaccins ont été subventionnés afin de lancer la fabrication des doses en parallèle des essais, dans le but d’être prêts à livrer des millions de doses en 2021, voire dès octobre et la fin 2020.
Toutefois, aucun vaccin expérimental n’a prouvé son efficacité contre le nouveau coronavirus dans des essais cliniques aboutis, mais au moins 5,7 milliards de doses ont déjà été préachetées dans le monde. Les premières livraisons des groupes occidentaux ont souvent été anticipées par les États-Unis.
Aux États-Unis, l’université Oxford, associée au groupe pharmaceutique suédo-britannique AstraZeneca, espère des résultats dès septembre, tandis que l’entreprise de biotechnologie américaine Moderna, associée aux instituts américains de santé (NIH), vise la fin de l’année aux alentours de novembre. Ainsi, 700 millions de doses est le chiffre convenu entre Washington et cinq développeurs de vaccins avec lesquels les États-Unis ont signé un contrat d’approvisionnement.
L’Union européenne elle aussi a négocié et signé près de 700 millions de doses auprès de deux développeurs de l’antidote, à savoir Oxford/AztraZeneca et Sanofi/GSK. Selon l’exécutif européen à l’AFP « les négociations ont lieu en ce moment de manière très intense avec plusieurs développeurs de vaccins ».
Le Royaume-Uni, le Japon, et le Brésil négocient séparément. Le Royaume-Uni a déjà commandé 250 millions de doses auprès de quatre développeurs. Le Japon quant à lui s’est assuré 490 millions de doses de trois fournisseurs, dont 250 millions de la société américaine Novavax, Tandis que le Brésil s’est associé avec son partenaire Chinois Sinovac pour fabriquer localement jusqu’à 120 millions de doses de son vaccin baptisé « CoronaVac » actuellement testé sur les Brésiliens, outre une commande de 100 millions de doses à AstraZeneca que le pays a effectué.
La Chine est cependant bien avancée dans les essais cliniques de deux candidats (Sinovac, Sinopharm), or seuls quelques partenariats internationaux ont été annoncés, dont un avec le Brésil et un possible avec l’Indonésie. La Russie a, de son côté, annoncé que 20 pays, dont les noms n’ont pas encore été communiqués, avaient pré-commandé un milliard de doses de son vaccin Spoutnik V, et qu’avec l’aide de partenaires étrangers, les capacités de production étaient déjà de 500 millions de doses par an dans cinq pays.
En outre, la coalition pour les innovations de préparation aux épidémies (CEPI), lancée en 2017 par la Norvège, l’Inde, la fondation Bill & Melinda Gates et le Wellcome Trust, souhaite garantir un accès équitable aux futurs vaccins. Ayant déjà investi 890 millions de dollars dans le but d’accélérer le développement de neuf projets, la CEPI a préacheté 300 millions de doses à AstraZeneca pour des dizaines de pays en voie de développement, avec l’alliance pour le vaccin (GAVI).
Pour fournir l’Asie et le monde, des milliards de doses devraient sortir des usines du grand producteur mondial de vaccins Serum Institute of India (SII). Novavax et AstraZeneca ont séparément signé des accords de licence avec le SII pour la production d’un milliard de doses chacun pour l’Inde et des pays en développement, à condition qu’ils démontrent une efficacité lors des essais cliniques.