L’ambassadeur d’Algérie en France s’est exprimé ce jeudi 13 août à propos de la situation des sans-papiers Algériens présents en France.
Dans un entretien accordé au quotidien Liberté ce jeudi, l’ambassadeur d’Algérie en France Salah Lebdioui a indiqué que le taux de délivrance des laissez-passer consulaires (LPC) a été réduit au strict minimum depuis janvier 2020. L’ambassadeur a expliqué cette réduction des LPC sollicités par les autorités préfectorales françaises, ou par les citoyens Algériens dans le but d’un retour volontaire, par la suspension des représentations consulaires en vue des mesures de vigilance contre la pandémie du Covid-19.
« De ce fait, les données de l’année 2019 laissent apparaître une quasi-égalité entre le nombre de laissez-passer consulaires délivrés à la demande des autorités françaises après audition, vérification de l’identité et de la nationalité des retenus et ceux délivrés dans le cadre des retours volontaires, en progression. » a attesté l’ambassadeur Algérien, en ajoutant que « ces données confirment l’application par l’Algérie des dispositions de l’accord bilatéral de réadmission de septembre 1994 évitant toute mesure contraire à l’esprit et à la lettre de ce dernier. »
Concernant le problème du document de voyage, M. Lebdioui a confié que les ressortissants algériens concernés par la réadmission n’étaient pas affectés par ce problème, dès lors que « l’identité et la nationalité, vérifiées par nos services consulaires lors de l’audition ou sur la base de documents probants comme le prévoient les dispositions de l’accord de réadmission de 1994, sont établies ». Ainsi, selon lui, la représentation consulaire procède à la délivrance du LPC sans délai si ces conditions sont toutes réunies.
Salah Lebdioui a également stipulé que le dénigrement régulier des émigrés Algériens envers les services consulaires était, en fait, en raison de l’exigence des ressortissants envers ces services-là. « Nos ressortissants sont connus pour être exigeants envers les services consulaires algériens et cela se comprend dans la mesure où, dès qu’ils franchissent le seuil du consulat, ils se sentent chez eux et considèrent qu’ils doivent être mieux traités que dans leur environnement habituel (préfectures, mairies, etc.) », a expliqué l’ambassadeur.
Toutefois, l’ambassadeur a souligné, lors de l’entrevue, que le pays a fourni des efforts pour l’acquisition de biens destinés aux sièges des postes consulaires algériens. Notre pays a consenti beaucoup d’efforts quant à l’acquisition de biens destinés à abriter les sièges de nos postes consulaires dans le cadre d’une politique tendant à améliorer les conditions d’accueil et la qualité des prestations offertes à notre communauté, ainsi que l’amélioration des conditions de travail de nos agents consulaires. »
En outre, le politicien Algérien a rappelé le lien entre la communauté Algérienne et l’Algérie le qualifiant de « fort et ancré » dans leur esprit, d’après lui, c’est ce lien qui « nous encourage à œuvrer davantage en faveur de leur protection, de leur accueil et de leur assistance et nous incite à assurer une présence constante et une proximité plus importante à leur endroit ».