L’instruction et les enquêtes effectuées dans le cadre de l’affaire de l’ancien ministre de la Justice Tayeb Louh ont révélé de graves entraves à la justice, principalement en faveur de Saïd Bouteflika, frère de l’ancien président.
Le Conseiller enquêteur près la Cour suprême a requalifié l’affaire de l’ancien ministre de la Justice de crime. Il est accusé de « abus de fonction, entrave au bon fonctionnement de la justice, incitation au favoritisme et incitation à la falsification de documents officiels ».
Selon le quotidien arabophone Echorouk, les enquêtes effectuée dans le cadre de cette affaire ont révélé l’implication de l’ancien inspecteur général du ministère de la Justice, d’un procureur général, d’un procureur de la république et de plusieurs juges.
Ils sont accusés d’obéissance aux ordres de Tayeb louh qui, selon la même source, entravait la justice en faveur du frère de l’ancien président, Saïd Bouteflika, de l’homme d’affaires Ali Haddad, et d’un lobby français.
Selon l’avocat Farouk Ksentini, rapporté par le même journal, les peines contre les accusations portées à l’encontre de Tayeb Louh peuvent aller jusqu’à 20 ans de prison, conformément à l’article 33 du code anti-corruption.
L’enquête a également révélé que Tayeb Louh avait sept numéros de téléphone qu’il utilisait pour faire pression et entraver la justice. Mis à part l’implication de plusieurs hauts responsables cités en haut, l’enquête a révélé que Louh exerçait des pressions sur plusieurs juges, qui auraient refusé de céder. Ces juges sont cités comme témoins dans l’affaire.
À noter que le frère et conseiller personnel du président déchu, Saïd Bouteflika a été reconnu coupable d’avoir influencé les décisions de justice. Chose confirmée sur des messages (SMS) trouvés dans le téléphone de l’ancien ministre de la Justice Tayeb Louh dans lesquels il a ordonné d’intervenir dans plusieurs affaires au niveau des tribunaux et des Cours au niveau national.
Rédaction d’Algerie360