L’Algérie enregistre depuis quelques jours une baisse, légère mais constante, des contaminations au coronavirus (Covid-19). Est-il temps de parler de tendance baissières ? Des spécialistes répondent.
Pour le Pr Nafti, spécialiste en pneumologie, rapporté par le quotidien le Soir d’Algérie, il est « encore trop tôt pour se prononcer ». Il estime que « pour pouvoir parler de baisse, il faut que le plateau soit maintenu pour au moins deux semaines ou trois et, surtout, qu’on nous dise combien de tests sont effectués pour identifier ces cas positifs ».
Selon lui, pour avoir une vision globale de la situation épidémiologique « les épidémiologistes doivent travailler sur la prévalence et l’incidence ». Il estime également qu’il est impératif de faire un dépistage massif.
« Il ne suffit pas de comptabiliser les gens qui se présentent au niveau des hôpitaux. Ce ne sont pas les seuls cas positifs, sachant qu’un cas positif a déjà contaminé autour de lui au moins trois à cinq personnes », a-t-il ajouté. Il déplore toutefois que malgré l’installation d’une cellule d’épidémiologie, « on ne voit aucun résultat ».
Concernant la réouverture des plages, des cafés et des mosquées, Pr Nafti estime que les jours à venir seront riches en enseignements. « Il suffit de voir dans quelles conditions la réouverture des plages se fait pour avoir un pincement au cœur. Il faut croiser les doigts », ajoute le spécialiste.
Dr Bekkat Berkani président du Conseil national de l’ordre des médecins et membre du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie, estime que les dernières statistiques démontrent que le nombre des cas confirmés connaît une courbe descendante.
Cependant, il pense que pour en finir une fois pour toute avec le virus il faut faire plus. Dans une déclaration au journal El Moudjahid, il estime que « nous en sommes encore loin en Algérie, comme dans le monde entier bien évidemment ».
« Le nombre de cas est en constante diminution mais cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas prendre ses précautions, au contraire. Le virus est toujours présent et il faut que les gens ne se relâchent pas et continuent à prendre leurs précautions », a-t-il indiqué.
Misant sur l’impératif de l’adhésion complète et sans relâche des citoyens pour barrer la route à la propagation de ce virus, Br Bekkat Berkani prévient qu’un « nouveau confinement peut être instauré », dans le cas contraire. Il précise, d’emblée, qu’une « telle décision est du ressort des hautes autorités de l’État ».
Au bilan d’hier lundi, l’Algérie a enregistré 442 (39025 au total) nouveaux cas confirmés, 330 (27347) guérisons et 9 (1379) décès.
Rédaction d’Algerie360