Le ministre délégué à la Prospective auprès du Premier-ministre Mohamed Chérif Benmihoub a déclaré hier, que le moment est venu de remettre de l’ordre dans l’économie en Algérie, tant au niveau de ses structures que de ses institutions, appelant à « déboulonner » l’actuel système économique, parce que tel qu’il fonctionne, et en lui octroyant tous les moyens possibles, « il n’est pas apte à produire de la richesse ».
En effet, et lors de son passage lundi, à l’émission « L’Invité de la rédaction » de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, Benmihoub a affirmé que sans une gouvernance économique transparente, responsable et redevable, on ne peut, obtenir aucun résultat, estimant qu’il faut, désormais, laisser la liberté aux investisseurs, « de ne pas les brider, ni les corrompre », afin qu’ils puissent « mettre en œuvre leur génie ».
L’intervenant a précisé qu’il faut se pencher sur nouvelle vision permettant à l’économie nationale de se libérer de sa dépendance des hydrocarbures, essentiellement à travers la relance de l’activité industrielle, notamment celle de la transformation, l’encouragement des énergies alternative et renouvelables, l’économie de savoir, l’encouragement des micro-entreprises et l’exploitation des richesses minières, affirmant toutefois que le plan de relance économique élaboré par le gouvernement pour réaliser cet objectif, est construit sur une approche « très pragmatique et soutenable sur le plan budgétaire » et qu’il est destiné, avant la fin de 2020, à se traduire par des actions à effets immédiats sur les entreprises et la vie des citoyens.
D’agissant sur le financement du plan de relance économique, le ministre délégué à la prospective se veut serein. Si on l’en croit, « l’Algérie n’est pas en faillite », compte-tenu, à la présence de ressources non exploitées, mais aussi, à celle des comptes d’affectations spéciales « qui n’ont pas encore été utilisés et qui peuvent être mobilisé », ajouté a cela d’autres ressources pourront être, tirées de la finance islamique, d’une levée de fonds sur le marché local et par le biais des IDE, mais aussi par une réduction des importations de certains produits non essentiels pour, explique-t-il, éviter d’en appeler aux réserves nationales de change.
Rédaction d’Algérie360