Lors des enquêtes effectuées par les magistrats conseillers de la Cour suprême, concernant l’affaire de l’ex-ministre de la Justice Tayeb Louh, le dossier de Chakib Khalil, est à nouveau remis sur la table.
Tayeb Louh aurait fait pression sur les juges, pour changer le cheminement de la procédure, en faveur d’anciens hauts responsables et de l’ex-ministre de l’Énergie Chakib Khalil qui a fait l’objet au mois d’août 2013 d’un mandat d’arrêt international.
Les enquêtes ont révélé plusieurs messages SMS que Tayeb Louh aurait envoyés à des juges pour influencer le cours de la justice. Pas moins d’une vingtaine de magistrats ont été entendus par la Cour suprême, a rapporté le quotidien El Watan, citant des sources judiciaires.
Rappelons que l’enquête concernant l’affaire Chakib Khelil implique son épouse et ses deux enfants, Réda Hemche (ancien directeur de cabinet du PDG de Sonatrach), Omar Habour (un homme d’affaires oranais associé de Chakib Khelil), Farid Bedjaoui et deux autres commerçants binationaux ayant joué le rôle d’intermédiaires.
Ils sont poursuivis pour « corruption », « trafic d’influence », « abus de fonction », « blanchiment d’argent », « direction d’une association de malfaiteurs » et « organisation criminelle transnationale ».
Lorsque Tayeb Louh prend la tête du ministère de la Justice, il a usé de tous les moyens pour annuler les procédures des mandats d’arrêt de Chakib Khelil, de son épouse et de ses deux enfants. Cependant, lors de son audition, Louh a tout mis sur le dos de Saïd Bouteflika.
Selon lui, c’est le frère du président déchu qui l’aurait « instruit » pour « trouver une solution au dossier de Chakib Khelil ». Auditionné, sur autorisation du parquet militaire, Saïd Bouteflika « aurait nié avoir interféré dans le travail de la justice, ou avoir donné des instructions dans ce sens au ministre de la Justice », rapporte encore El Watan.
Rédaction d’Algerie360