Me Abdelmadjid Sellini bâtonnier de l’ordre des avocats d’Alger, estime que ce n’est pas nécessaire d’ouvrir le procès du président déchu Abdelaziz Bouteflika.
Intervenant dans l’émission hebdomadaire LSA-Direct du Soir d’Algérie, Me Selini a déclaré « je dirais que je suis contre un procès de Abdelaziz Bouteflika ». Selon lui, nous devons quel que soit X, respecter nos institutions ».
Comme explication à ses propos, le bâtonnier des de l’ordre des avocats d’Alger estime « qu’on doit rendre des comptes autrement », mais surtout « pas dans le cadre d’un emprisonnement ».
« Ça nous servirait à strictement rien, parce que, nous allons remettre en question tout un passé, toute la gestion de notre pays alors qu’on peut tourner la page autrement », a-t-il soutenu.
Selon lui, « je concéderai, en toute honnêteté, au président déchu que, pour la profession d’avocat, peut-être par amour ou aspiration de pouvoir être avocat, le président a toujours été de son côté. C’est un témoignage objectif que je fais ».
Sur ce, il livre son témoignage sur la relation de Bouteflika avec la profession des avocats. « Chaque fois que cette profession a été dans des moments difficiles, le président a été à ces côtés », a-t-il déclaré.
Il a, en outre reconnu que « notre justice a eu un certain nombre d’acquis positifs. Il s’agit essentiellement de la formation ». Cependant, il souligne que « le produit n’est pas à chaque fois utilisé à bon escient. La justice a été suffisamment maîtrisée et outillée pour qu’elle ait un autre rendement de qualité et crédibilité ». Avant de conclure que malgré tout ça, « la justice n’est pas arrivée au stade estompé ».
Rédaction d’Algerie360