Un capitaine de la Police aux Frontières (PAF) de l’aéroport Paris-Orly a été Renvoyé en correctionnel pour avoir fourni des renseignements confidentiels sur des passagers aux services de renseignements marocains.
Selon le quotidien français Le Parisien, cette affaire a éclaté au grand jour ce lundi 24 août. Le capitaine de la PAF, renvoyé en correctionnel, a été dénoncé par un appel anonyme en juillet 2016. Son épouse, un agent des services de renseignements marocain, ainsi qu’un responsable d’une entreprise privée de sécurité travaillant à l’aéroport, ont également été inculpés dans l’affaire.
Cette « affaire d’États », d’après Le Parisien, impliquerait la France, l’Algérie, et le Maroc. Parmi les passagers espionnés par les mis en cause, figurent des ministres algériens ayant transité par l’aéroport desservi par Air Algérie. Le capitaine de la PAF aurait fourni, selon la même source, « entre 100 et 200 fiches de renseignement confidentiels » concernant des voyageurs transitant par l’aéroport de Paris-Orly à destination du Maroc.
Toutefois, lors de la perquisition du domicile du responsable marocain de la société privée de sécurité, les services de police français ont mis la main sur « 27 notes de la PAF faisant le point sur le passage ou les rencontres de personnalités à Orly », affirme le quotidien français. Il se serait défendu devant le juge en stipulant « avoir agi « pour le bien commun » et avoir contribué « à sauver des vies » ».
Parmi les 27 notes de la PAF trouvées au domicile de « Driss », « Ceux de ministres algériens, qui semblent particulièrement intéresser leurs voisins marocains », a indiqué le journal français, qui ne fournit toutefois pas plus de détails.