Saïd Bouteflika, frère et conseiller personnel du président déchu a été auditionné à la prison militaire de Blida par les magistrats conseillers près la Cour suprême. Le dossier de l’ancien ministre de la justice Tayeb Louh a fini par prouver son implication.
Après son audition à la prison militaire de Blida, où il purge une peine de réclusion criminelle de 15 ans, Saïd Bouteflika a été inculpé pour « trafic d’influence », « entrave à la justice », « incitation à la partialité », pour « faux en écriture officielle et trafic d’influence », a rapporté ce lundi le quotidien El Watan.
Les faits retenus contre lui concernent l’instrumentalisation de la justice, en faveur des frères Kouninef, d’Ali Haddad ou encore de Chakib Khellil, par le biais de pressions exercées sur les juges. Il s’agit également de faits liés à l’exercice de l’influence sur les résultats des élections législatives de 2017.
Saïd Bouteflika est donc enfoncé par les témoins des juges en question, par Tayeb Louh et par les preuves recueillies sur sept lignes téléphoniques, où des SMS contenant des preuves flagrantes sur les accusations portées à son encontre, y ont été découverts.
D’ailleurs, Louh aurait indiqué que, concernant Chakib Khellil, c’est Saïd Bouteflika, qui lui aurait demandé de faire « annuler le mandat d’arrêt international et la procédure de poursuite engagée contre lui et les membres de sa famille ».
L’ex-garde des sceaux avait également fait de même, sur recommandation de Saïd Bouteflika, pour les frères Kouninef et Ali Haddad. Son intervention consistait à assainir des contentieux, liés entre autres au foncier et à obtenir des décisions en leur faveur.
Pis encore. En 2017, lors des élections législatives, plusieurs magistrats qui présidaient les commissions électorales, notamment à l’ouest du pays, ont été sous la pression des instructions, par SMS de Louh, pour changer le cours du scrutin au profit du FLN.
Rédaction d’Algerie360