La France a été appelée mercredi, à agir et à faciliter le nettoyage de plusieurs sites d’essais nucléaires au Sahara Algérien.
Dans un rapport de l’ONG Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN), Paris est appelé d’urgence à faciliter le nettoyage des sites des essais nucléaires en Algérie, sur lesquels demeurent toutes sortes de déchets toxiques. « La France doit remettre aux autorités Algériennes la liste complète des emplacements où ont été enfouis des déchets contaminés », a estimé l’organisation dans le même rapport.
Ainsi, l’organisation a recommandé une étude indépendante afin d’établir l’existence ou non d’un « risque transgénérationnel », ainsi qu’une enquête de détection du matériel contaminé encore opérationnel. « Aucune obligation de démantèlement complet, de remise en état de l’environnement et de suivis sanitaires des populations locales n’a alors été négociée », a indiqué l’ICAN dans le même rapport de 60 pages.
L’Organisation a également évoqué les répercussions des essais nucléaires en Algérie, « à la différence de ce qui s’est passé avec la Polynésie – où la France a réalisé 193 essais nucléaires – il est frappant de constater à quel point les conséquences environnementales et sanitaires des essais nucléaires en Algérie ont suscité peu d’intérêt durant plusieurs décennies et restent aujourd’hui encore un sujet compliqué à traiter ».
Pour rappel, la France a procédé, entre 1960 et 1966, à 17 essais nucléaires au Sahara algérien, au niveau des sites de Reggane puis d’In Ekker. Onze d’entre eux, tous souterrains, sont postérieurs aux accords d’Évian de 1962, qui actaient l’indépendance de l’Algérie mais dont un article permettait à la France d’utiliser jusqu’en 1967 les sites du Sahara.