Saïd Sadi, l’ancien président du Rassemblement pour la culture et la démocratie a estimé, dans une contribution publiée sur son Facebook, que la “Badissiya Novembriya” est l’une des « plus dangereuses escroqueries du système », tout en mettant en garde contre « la falsification de l’Histoire ».
Pour lui, « à entendre les suggestions de certains commentateurs à revisiter les manœuvres lancées au début du mouvement du 22 février ou à lire les gestes et décisions du pouvoir actuel, la Badissiya novembriya serait l’artisan du déclenchement de l’insurrection du premier novembre que les Oulémas ont pourtant condamné sans appel en 1954 ».
Il ajoute que « la stratégie de la falsification de l’Histoire reste la souche politique du binôme islamisme-militarisme ».
S’appuyant sur la commémoration du congrès de la Soummam du 20 août dernier, Said Sadi estime que cet événement « a soulevé tollé et indignation à la suite de la participation de quelques personnes peu susceptibles d’adhérer aux principes énoncés lors de la rencontre du 20 août 1956 ».
Il souligne que la « primauté du politique sur le militaire » et le rejet de « la restauration d’une quelconque monarchie ou théocratie désormais révolue » ne sont pas « des idées auxquelles seraient pas “perméables les héritiers de Kafi, qui a qualifié Abane de traitre et encore moins de ceux de Benabi qui a considéré l’assassinat du même Abane comme une récompense offerte par Dieu à l’Algérie ».
Il avertit que « le pouvoir et les islamistes qui ne désespèrent toujours pas de pervertir l’alternative démocratique et sociale de la Soummam par la supercherie Badissiya novembriya sont bien ennuyés par la ferveur populaire qui entoure ce moment politique cardinal de notre histoire contemporaine ».
Pour l’ancien président du RCD, ils sont « incapables d’enterrer l’événement, les deux compères s’emploient à mener méthodiquement une opération de pollution-récupération, manipulation bien connue dans les systèmes autoritaires. Quand, pour une raison ou une autre, la répression n’est plus possible, on tente le dévoiement ».
Il a, en outre, tenu à préciser que « les islamistes adoptent une lecture monoculaire de la plate-forme soummamienne. Ils disent adhérer maintenant au principe de la primauté du politique sur le militaire, mais zappent la condamnation de la monarchie ou théocratie désormais révolue ».
Toute en évoquant « une commémoration clandestine en quelque sorte » du congrès de la Soummam, Saïd Sadi estime que « le pouvoir qui entretient un embargo national sur le premier et unique congrès d’un front politique fédérant les sensibilités représentatives du peuple algérien a quand même demandé au wali de Bgayet de se rendre aux aurores à Ifri pour y déposer une gerbe de fleurs… ».
Rédaction d’Algerie360