Les familles d’anciens hauts responsables et hommes d’affaire, condamnés en premières instances dans le cadre des affaires de corruption, tentent de récupérer ou de vendre leurs biens pour échapper à la saisie de la justice, après les décisions définitives.
Selon ce qu’a rapporté le quotidien arabophone Echorouk, la police judiciaire a révélé que le fils de l’ancien ministre, en fuite à l’étranger, Abdesslam Bouchouarb, a mis en vente récemment une luxueuse villa sise à Chéraga (à proximité du centre commercial El Qods).
Le fils de l’ancien ministre a proposé cette villa, enregistrée au nom de son père, au prix de 105 milliards de dinars après avoir obtenu le certificat négatif. Bouchouareb avait obtenu cette villa alors qu’il était ministre de l’Industrie dans le 3e gouvernement d’Abdelmalek Sellal.
Le fils ainé de Bouchouareb a, quant à lui, récupéré des objets de valeur ainsi que trois voitures de luxe, ajoute la même source. Il a également mis en vente une briqueterie, appartenant à son père, sise à Douéra à l’est d’Alger.
Les investigations ont, de surcroit, révélé l’existence de plusieurs autres entreprises au nom de Bouchouareb, de sa femme et de ses frères. La plupart de ces sociétés sont actuellement en exercice.
Dans un même contexte, malgré la condamnation de l’homme d’affaires Ali Haddad à 18 ans de prison, avec saisie de tous ses biens et la condamnation de ses entreprises en tant que personnes morales pour blanchiment d’argent, son épouse se rend toujours à sa villa sise à Dely Brahim.
Selon des éléments de l’enquête rapportés par le même journal, elle se rend dans la villa à bord d’un véhicule appartenant à son mari « une Volkswagen Passat noire immatriculée 125xxx/113/16 ». C’est le véhicule dans lequel a été arrêté Ali Haddad à la frontière tunisienne, précise la même source.
Les investigations ont également révélé que l’épouse de Haddad a transféré plusieurs biens, au cours des dernières semaines, de cette villa pourtant saisie par la justice après la condamnation de première instance, par tribunal Sidi Mhamed. Elle tente, en effet, de récupérer le maximum de meubles et de biens avant la prononciation du jugement définitif dans l’affaire de son mari.
Rédaction d’Algerie360