Le journal satirique français Charlie Hebdo a republié des caricatures du prophète Mohamed, qui avaient, en janvier 2015, provoqué une vague d’indignation de la part des musulmans.
À la veille du procès des attentats, prévu pour demain mercredi 2 septembre, le directeur de l’hebdomadaire satirique s’est exprimé une dernière fois concernant les caricatures qui ont provoqué une grande polémique au sein de la communauté musulmane. Les caricatures, mettant en scène le Prophète Mohamed avaient valu au quotidien français plusieurs menaces, jusqu’à l’attaque du 7 janvier 2015.
Ainsi, dans un numéro spécial dont la couverture reprend les caricatures en question, disponible ce mardi, le directeur de Charlie Hebdo a republié les caricatures en annonçant qu’ils ne renonceraient jamais. « Nous ne nous coucherons jamais. Nous ne renoncerons jamais »
En outre, la Une de ce numéro spécial, sous le titre « Tout ça pour ça », a également repris une des réalisations d’un dessinateur assassiné lors des attentats du 7 janvier. « On nous a souvent demandé depuis janvier 2015 de produire d’autres caricatures de Mahomet. Nous nous y sommes toujours refusés, non pas que cela soit interdit, la loi nous y autorise, mais parce qu’il fallait une bonne raison de le faire, une raison qui ait un sens et qui apporte quelque chose au débat », a stipulé le directeur dans le même numéro.
Les douze dessins en question mettent en scène le prophète portant une bombe au lieu d’un turban, ou en personnage armé d’un couteau flanqué de deux femmes voilées de noir. Pour toute explication concernant la publication de ce numéro, le même responsable a décrété que « reproduire cette semaine de l’ouverture du procès des attentats de janvier 2015 ces caricatures nous a alors semblé indispensable ».
Pour rappel, l’hebdomadaire avait été menacé à plusieurs reprises, a été témoin de plusieurs incendies, jusqu’à l’attaque terroriste du 7 janvier dans laquelle plusieurs de son personnel avaient été exécutés, provoquant une polémique mondiale et plusieurs manifestations en France.