Un texte de loi contre le kidnapping des enfants sera élaboré par le ministère de la Justice, afin de préserver la sécurité des enfants et de leurs familles.
Selon Le Soir D’Algérie, le ministère de la Justice a été chargé, lors du Conseil des ministres dimanche dernier, d’élaborer « une loi contre le kidnapping pour préserver la sécurité des citoyens et de leurs enfants ». Néanmoins, le contenu du texte reste inconnu, mais répondra toutefois au fléau qui a pris de plus en plus d’ampleur ces dernières années.
Toutefois, le Réseau Algérien pour la défense des droits de l’enfant « NADA » a estimé que cette problématique doit être appréhendée dans sa globalité. « La vision purement judiciaire a montré ses limites », a stipulé Abderrahmane Arar, le président du « NADA ».
En outre, M. Arar a considéré que la vision sécuritaire et judiciaire ne pouvait être une solution efficace. Pour le président du NADA, ce phénomène doit être appréhendé dans sa globalité afin de « faire face à toute cette violence. C’est un travail en amont qui doit être fait pour contrer cette violence qui cible l’enfant et la famille », a-t-il déclaré à la même source.
Néanmoins, M. Arar a rappelé l’existence « des dispositifs qui ont été mis en place depuis, mais il s’agit d’une réponse purement sécuritaire sans aucune mesure d’accompagnement en direction des enfants et des familles. Le travail avec l’action sociale et les acteurs de la santé n’a pas été fait », en ajoutant « qu’aucune prise en charge n’est proposée aux familles victimes ni d’accompagnement. Une fois la procédure judiciaire terminée, la famille est livrée à elle-même et se débat dans des problèmes en subissant les conséquences du drame sur les liens familiaux sans parler de la tragédie des familles qui ne retrouvent jamais leurs enfants »
À noter que l’article 293 bis du Code Pénal énonce que « quiconque, par violences, menaces ou fraude, enlève ou tente d’enlever une personne, est puni de la réclusion criminelle de dix ans à vingt ans et d’une amende de 1 000 000 à 2 000 000 DA. Si la personne enlevée a été soumise à des tortures corporelles ou si l’enlèvement avait pour but le paiement d’une rançon, le coupable est puni de la réclusion criminelle à perpétuité et ne bénéficie pas des circonstances atténuantes. Si la personne enlevée décède, la peine peut aller jusqu’à la peine capitale ».
Pour rappel, de nombreuses affaires d’enlèvement d’enfants ont, depuis des années, suscité la colère de l’opinion publique. Ces drames vécus par de nombreuses familles ont été derrière une grande mobilisation de la société civile en faveur du durcissement des peines.