Le procès de l’ancien député Baha Eddine Tliba, a levé le voile sur les dessous d’un grave scandale politique, relatif à la « vente » des listes électorales lors des élections législatives de 2017. Les appels à la dissolution de l’assemblée se multiplient.
Parmi les révélations ayant suscité l’indignation de la classe politique et de la société civile, l’achat des places dans les listes à 7 milliards de centimes, selon ce qu’a déclaré Baha Eddine Tliba. Djamel Ould Abbés, ancien SG du parti a également fait savoir que les listes ont été élaborées par Abdelmalek Sellal, Noureddine Bedoui et Tayeb Louh.
La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) a estimé, par le biais de son vice-président Saïd Salhi rapporté par le Soir d’Algérie, que « la sortie de Tliba implique la dissolution de l’APN ». Il pense que cette question est déjà dans l’agenda du pouvoir, reste à savoir que le timing de son application.
Le porte-parole du RCD Atmane Mazouz souligne que son parti a dénoncé à maintes reprises les pratiques de corruption à propos des sièges de députés du FLN. « S’agissant des déclarations de Tliba à propos des sièges de députés du FLN qui sont le fruit de la corruption, ceci n’est pas nouveau et nous l’avons dénoncé à maintes reprises », a-t-il déclaré au même journal.
Et ce pour cela qu’il a appelé à un processus constituant « qui doit passer impérativement par la dissolution des Assemblées croupion, mais aussi par le départ de la façade civile du pouvoir imposée contre la volonté populaire ».
Hakim Belahcel, membre de l’Instance présidentielle du FFS a, quant à lui, estimé que « ce qu’a révélé Tliba confirme et atteste fortement ce qu’a toujours dénoncé le FFS depuis des années, c’est-à-dire le caractère illégitime et factice de ces deux Chambres ».
Pour le parti des travailleurs PT, le « système a toujours empêché les Algériens de choisir librement leurs représentants ». Le parti a estimé dans un communiqué que « les listes, le classement dans les listes électorales se monnayaient à coups de milliards, sous le regard et la complicité de responsables à tous les niveaux ».
Abderrazak Makri, président du MSP, souligne pour sa part que les révélations de Tliba n’ont rien apporté de nouveau. « Tliba a juste dit ce qui était caché, même si les gens le savaient », selon lui.
Rédaction d’Algerie360