Des journalistes se sont mobilisés simultanément, ce lundi 7 septembre, en Algérie en France et en Tunisie, pour apporter leur soutien au journaliste algérien Khaled Drareni, condamné à 3 ans d’emprisonnement.
En France, des présentateurs de télévision se sont rassemblés pour soutenir le journaliste Khaled Drareni, à la veille de son procès en appel, et ce devant le siège de l’ambassade de l’Algérie à Paris, comme rapporté par Reporters Sans Frontières (RSF).
« Nous sommes rassemblés à la veille du procès en appel de Khaled Drareni pour demander sa libération. En condamnant Khaled à 3 ans de prison, l’Algérie a manqué à ses engagements internationaux, elle est en infraction avec sa propre constitution mais aussi avec les idéaux de l’indépendance algérienne. Le pouvoir algérien a voulu faire de Khaled Drareni un exemple pour intimider tous les journalistes, il en a fait un symbole de résistance à la censure », a déclaré Christophe Deloire, Secrétaire Général de RSF.
« Khaled Drareni est jeune, talentueux et admirable. Il a choisi de rester en Algérie. Il fait partie de ces journalistes algériens courageux qui se battent pour la liberté d’expression dans leur pays », a souligné Bernard de la Villardière, présentateur d’Enquête exclusive.
« Khaled est devenu le symbole de cette noble cause qu’est la liberté de la presse. Tout comme mes confrères présents ce matin, je me sens solidaire de Khaled et j’espère que notre mobilisation permettra de mettre fin à l’injustice qui s’abat sur lui », a indiqué Anne-Claire Coudray, présentatrice des journaux télévisés de TF1.
Un autre rassemblement s’est tenu, simultanément, en Tunisie, à l’appel de RSF et des organisations locales, des journalistes se sont rassemblés devant le siège du syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), pour exprimer leur soutien et leur solidarité avec leur confrère emprisonné, Khaled Drareni.
En Algerérie, des journalistes se sont également rassemblés devant la maison de la presse Tahar Djaout à Alger, pour tenir un sit-in et soutenir leur ami et confrère Khaled.
Pour rappel, le journaliste Khaled Drareni a été condamné, en première instance, à une peine de 3 ans de prison ferme le 10 août dernier, pour « incitation à attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale ». Demain, mardi 8 septembre, le jeune journaliste sera jugé en appel à la Cour d’Alger.