Le Premier Ministre, Abdelaziz Djerrad, a indiqué, lundi dernier, que le gouvernement n’avait encore fixé une date définitive pour la rentrée scolaire 2020-2021. Pourtant, cette incertitude ne semble pas déranger les syndicats.
En marge du lancement de l’épreuve du BEM lundi dernier à Blida, le Premier Ministre, Abdelaziz Djerrad, accompagné du Ministre de l’Éducation Nationale, Mohamed Ouadjaout, a indiqué que le « 4 octobre prochain n’était pas la date définitive de la rentrée scolaire 2020-2021 ». Pour le Premier Ministre, le gouvernement « ne veut pas prendre de risque pour ses enfants ».
Cependant, le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) semble d’accord avec cette décision, et estime que la date de la rentrée devrait se décider en fonction de l’évolution de la pandémie du Coronavirus (Covid-19).
« Je pense que c’est une sage décision », a déclaré M. Meziane Meriane, coordinateur national du Snapest.
« Les spécialistes en santé publique appréhendent la période de l’automne, notamment si le virus (Sars-Cov 2) sera plus virulent ou si la tendance serait vers sa disparition, etc », a-t-il rajouté dans ce même contexte.
Ainsi, le Snapest encourage la réflexion concernant l’organisation de la rentrée scolaire dans les meilleures conditions, et ce en fonction de l’évolution de la pandémie dans chaque wilaya et avec la prise en compte de toutes les éventualités.
Le coordinateur national du Snapest, Meziane Meriane, trouve que la rentrée des classes pour le cycle moyen et secondaire est « impossible ».
« Pourquoi ? Parce qu’on aura des classes de 50 élèves et on ne dispose pas d’assez de salles ainsi que de postes budgétaires. Ce sera difficile ? Voire impossible de partager la classe. Pour les collèges et les lycées, il sera vraiment impossible de respecter la distanciation dans les salles de cours », a-t-il justifié.
Dans ce même contexte, M. Boualem Amoura, président du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation (Satef), s’est, quant à lui, montré inquiet concernant le déroulement de l’épreuve du BAC, qui, pour rappel, est prévue pour la semaine prochaine.
« Pour le BEM, nous avons été à l’aise. Il n’y a pas beaucoup de candidats (l’examen est facultatif, Ndlr). Nous avons donc pu appliquer le protocole sanitaire à la lettre. Pour le baccalauréat, il y aura des problèmes. Nous aurons plus de 600 000 candidats », a-t-il indiqué.
D’une autre part, M. Messaoud Boudiba, chargé de la communication du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), a rappelé, en réaction à la déclaration du Premier Ministre, que le calendrier du Ministère de l’Éducation « n’était qu’à titre provisoire ». À cet effet, il a rejoint l’avis du Snapest concernant l’importance de la »réflexion » afin d’assurer une rentrée scolaire dans les meilleures conditions.