Le procès de l’ancien ministre Djamel Ould Abbés s’est ouvert, mercredi dernier, au tribunal Sidi M’hamed à Alger.
Au deuxième jour du procès, jeudi 10 septembre, la séance poursuivie avec l’audition des coaccusés et des témoins dans l’affaire de corruption durant la période où Ould Abbés était ministre de Solidarité.
Appelé pour témoigner, le chauffeur personnel de Ould Abbès l’a accablé avec les révélations. Il a déclaré au juge avoir été contraint par son employeur, Djamel Ould Abbès, de procéder « au retrait de 180 millions de centimes ».
« En 2015, j’ai été également contraint de retirer 75 millions de centimes et de les acheminer à Médéa», a révélé le chauffeur de Ould Abbès.
Figurant dans la liste des accusés, le trésorier de l’Organisation nationale des étudiants algériens, Amer Sid Ahmed, a lui aussi été appelé à répondre aux accusations tenues contre lui.
«Un montant de 30 milliards de centimes a été versé sur le compte de l’organisation qui menait aussi un travail caritatif sur le terrain (…). Cette somme était destinée à l’achat de bus aux étudiants », a révélé Amer Sid Ahmed.
L’autre accusé qui a été appelé à donner sa version des faits est Dejellouli Said, l’ancien directeur du protocole de Ould Abbès. Il a fait savoir que toutes les cérémonies organisées par le ministère et durant lesquelles des cadeaux étaient offerts aux personnes aux besoins spécifiques se déroulaient en présence des membres du gouvernement ».
Enfin, le procureur de la République a requis une peine de 12 ans de prison ferme à l’encontre de Djamel Ould Abbes qui est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation dont « dilapidation de deniers publics » et « abus de fonction » lorsqu’il était à la tête du ministère de la Solidarité.