Le ministre de la Transition énergétique et des Énergies renouvelables, Chems-Eddine Chitour, a livré hier dimanche sa position concernant l’exploitation du gaz de schiste en Algérie.
Intervenant à l’émission LSA Direct du Soir d’Algérie, le ministre a d’abord rappelé le potentiel du Sahara Algérien. « Avec un Sahara de 2 millions de km², une nappe phréatique de 45 000 milliards de mètres cubes d’eau douce, une faune, une flore et des gens qui sont là depuis la nuit des temps », a-t-il souligné
Avant d’ajouter : « et du jour au lendemain, après leur avoir fait subir les 13 Gerboises multicolores de la France qui en a fait un terrain d’expérimentation, et après des essais bactériologiques, on veut encore abîmer le Sahara par une technologie qui n’est pas mâture… ».
Chitour a ensuite expliqué qu’au début « pour procéder à un forage, il fallait environ 2 000 produits chimiques, maintenant il en faut une cinquantaine, et tous aussi dangereux les uns que les autres ». « Puis, un forage demande 15 000 mètres cubes d’eau douce… nous n’avons pas la technologie », a-t-il ajouté
Il évoque les essais déjà effectués par Halliburton qui a fini par estimer que le sous-sol du Sahara, sur un périmètre, regorge de 27 000 milliards de mètres cubes. Sur ce, il estime en revanche, qu’il y a de quoi se méfier de ces chiffres, d’une part, et d’admettre que la technologie n’est pas mâture, d’autre part.
Le ministre a fait remarquer qu’il serait très risqué de penser à l’exploitation du schiste. Il a d’ailleurs affirmé qu’il « comprend les gens de In-Salah » qui se sont élevés contre l’exploitation du gaz de schiste en Algérie.
Au final, le ministre a s’est dit contre quant à l’exploitation du gaz de schiste en Algérie. Ou du moins pour le moment (au stade où en sont les débats et la technologie). Il estime toutefois que « à un moment ou un autre, on trouvera la solution ».
Rédaction d’Algerie360