Lors des auditions menées dans l’affaire de l’ex-ministre de la Justice Tayeb Louh, les témoignages des magistrats ont révélé les graves agissements et les interventions en faveur des anciens hommes d’affaires et hauts cadres de l’État.
Dans le cas de l’ancien ministre de l’Industrie Abdeslam Bouchouareb, il s’agit du témoignage d’une magistrate. Bouchouareb avait demandé un crédit, dont le montant est inconnu, pour son projet de transformation de la pomme de terre en chips.
Selon le quotidien le Soir d’Algérie, le crédit octroyé dépasse largement les besoins du projet. Pire encore, lorsque la Banque lui demande de remettre l’argent non utilisé, qui s’élevait à hauteur de 25 millions de DA, il a tout simplement refusé.
La Banque avait saisi le tribunal de Rouiba, puis le tribunal de Boumerdès, qui a transféré le dossier à la chambre chargée des litiges commerciaux. Et c’est là que les interventions interviennent. D’abord l’ex-président de la Cour demanda alors à la magistrate de refuser la plainte, ou de trancher à la faveur de Bouchouareb.
Selon les propos de la magistrate rapportés par le même journal, « il (l’ex-président de la Cour ndlr) me disait que j’allais me retrouver à Tamanrasset si je maintenais ma décision, je voulais appliquer la loi ».
Rédaction d’Algerie360