Aprés avoir provoqué un véritable séisme politique en Algérie, Samir Chaabna, l’ancien correspondant de l’ENTV à Marseille et l’actuel député du parti Front el Moustakbal, a expliqué dans un entretien accordé a la chaine arabophone « El Hayat » les raisons qui l’ont poussé à choisir la nationalité française à la fonction de ministre en Algérie.
En effet, Samir Chaabna, a été nommé le 23 juin 2020, comme ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la communauté nationale à l’étranger, mais quelques jours après sa nomination a été annulée, le député a refusé de renoncer a sa nationalité française et il a refusé de conformer aux dispositions prévues par la Loi n 17-01 du 10 janvier 2017, fixant la liste des hautes responsabilités de l’État et des fonctions politiques dont l’accès requiert la nationalité algérienne exclusive et de renoncer à sa nationalité étrangère, pour les raisons, Samir Chaabna a expliqué hier que c’est n’est pas faisable de se présenter régulièrement au tribunal pour fournir les motivations de sa renonciation à la nationalité française ajoutant que : « Les procédures judiciaires en France sont lente et lourde quand il s’agit de renoncer à la nationalité de ce pays car le sujet est soumis pendant plusieurs jours à un interrogatoire approfondi. La procédure est longue et prend près de neuf mois car je serai appelé à expliquer les raisons m’ayant poussé à renoncer à la nationalité française. De ce fait, je ne voulais pas faire des va-et-vient entre Alger et Paris en étant ministre pour expliquer, lors des séances au Tribunal de Marseille, les raisons de ma renonciation à la nationalité française », a-t-il-ajouté.
En revanche, Chaabna a déclaré que le fait d’avoir une double nationalité n’est pas un crime, précisant qu’il y a plus de cinq millions d’Algériens qui ont la double nationalité.
Pour rappel, Samir Chaabna, désigné ministre délégué chargé de la communauté algérienne à l’étranger a renoncé à cette fonction ministérielle pour la simple raison qu’il ne veut pas renoncer à sa deuxième nationalité française sachant que l’actuelle loi algérienne continue d’interdire aux binationaux d’occuper des fonctions supérieures au sein du gouvernement algérien, de faire noter que les services du Premier-ministre d’Abdelaziz Djerad ont réagi officiellement à la polémique en expliquant que Samir Chaabna a accepté le poste de ministre délégué chargé de la communauté algérienne à l’étranger sans déclarer qu’il était titulaire d’une deuxième nationalité française.
Rédaction d’Algérie360