Le point de l’officialisation de Tamazight, maintenu dans le projet de révision constitutionnelle, a suscité un débat auprès des leaders des partis islamistes, en l’occurrence Abdelkader Bengrina et Abderrezak Makri.
Le président du mouvement El Bina Abdelkader Bengrina avait déjà soulevé le problème de la langue officielle. Il avait en effet estimé dans un communiqué que « la langue nationale officielle est une, et elle n’est pas sujette à discussion et débat et à se soumettre aux groupes de pression ».
La semaine dernière, Bengrina a vivement critiqué l’article 4 du projet de révision de la Constitution. Dans un communiqué, il a écrit : « la négativité flagrante de ce projet est de garder l’article 4 tel qu’il est, bien qu’il soit l’héritage empoisonné du régime de la issaba et de la Constitution de Bouteflika ».
Soulignant qu’il « n’y aura pas de deuxième langue en Algérie pour des raisons objectives et constitutionnelles », le président du mouvement El Bina a estimé que « l’Algérie et la nation algérienne sont une et unies avec son histoire, son destin, ses frontières, son drapeau, sa religion et sa langue, la langue du Coran ».
La réponse n’a pas tardé à venir, et l’interlocuteur n’est autre que Abderrezak Makri, le président du MSP. Sans le citer nommément, il l’a accusé de « marchander la question de l’identité nationale », dont il fait un « fonds de commerce dans son action politique ».
« Il dit une chose et fait son contraire », a ajouté Makri, faisant référence à la participation du mouvement El Bina, au vote et à l’adoption à l’APN du projet de révision constitutionnelle. Rappelons ici que le MSP avait boycotté la séance d’adoption, jeudi dernier.
Makri a déclaré, samedi dernier depuis Médéa, que « le peuple algérien a ses racines amazighes et a adopté l’Islam et la langue arabe. Personne ne doit douter de l’histoire ».
Rédaction d’Algerie360