La peine prononcée à l’égard du journaliste Khaled Drareni par la Cour d’Alger a suscité une nouvelle fois un large élan de solidarité et des réactions de la classe politique, de la société civile ainsi que des experts de l’ONU.
En effet, des experts de l’ONU ont réagi aujourd’hui mercredi a la lourde condamnation du journaliste algérien Khaled Drareni qui selon eux « ne faisait que son travail », ils ont demandé sa libération immédiate et sans conditions. Ces experts indépendants œuvrant auprès du Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont écrit, « Nous condamnons avec la plus grande fermeté cette peine de deux ans de prison infligée à un journaliste qui ne faisait que son travail, et nous appelons les autorités algériennes à l’annuler et à libérer M. Drareni ».
Parmi ces experts figurent, Clément Nyaletsossi Voule, rapporteur spécial sur les droits à la liberté de réunion pacifique et la liberté d’association, Irene Khan, rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression et Mary Lawlor, rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, ces derniers estiment que Khaled Drarenit faisait seulement son travail, appelant toutefois les autorités Algériennes a annulé la peine prononcée et à libérer immédiatement Khaled Drareni, qu’ils qualifient de « symbole du combat pour la liberté de la presse en Algérie ».
D’autres part, ces experts ont estimé que » les autorités algériennes utilisent de plus en plus les lois sur la sécurité nationale pour poursuivre les personnes qui exercent leurs droits aux libertés d’opinion et d’expression, et de réunion pacifique et d’association », ils ont dénoncé la répression, la surveillance et le harcèlement dont soufrent, les organisations de la société civile, les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes, critiquant toutefois les mesures juridiques et judiciaires visant à restreindre la liberté de la presse en Algérie.
Enfin, les experts ont appelé le gouvernement Algérien à mettre fin à » l’arrestation et à la détention d’activistes politiques, d’avocats, de journalistes et de défenseurs des droits de l’Homme, ainsi que de toute personne qui exprime sa dissidence ou sa critique du gouvernement ».
Pour rappel, incarcéré depuis le 29 mars, le journaliste algérien Khaled Drareni, symbole du combat pour la liberté de la presse, a été condamné en appel, hier mardi 15 septembre, à deux ans de prison ferme par la Cour d’Alger et reste donc en prison.
Rédaction d’Algérie360