Le journal El Moudjahid a répondu, ce jeudi dans son Editorial, aux dernières déclarations du président du Syndicat national des enseignants et chercheurs universitaires (SNECHU), Pr Rachid Belhadj, concernant le système de la santé algérien.
Le journal a vivement critiqué les déclarations du Professeur, lors de son passage mardi dernier sur les ondes de la Radio nationale, en estimant qu’il a « versé dans l’abus et le déni de vérité, à propos du système de santé algérien ».
L’accusant de faire « l’apologie du colonialisme français », El Moudjahid a écrit qu’il a « sombré dans un délire absolument déplacé, à faire pâlir les plus irréductibles des extrémistes de l’Hexagone ».
Pour le journal, le Pr Belhadj a « omis » d’indiquer le nombre de cadres, d’intellectuels, de médecins et de professeurs, etc, formés par la « France coloniale ». De même que le nombre de lits hospitaliers (70.000) et de structures publiques de proximité (plus de 7.000) que compte aujourd’hui le pays.
Ceci, poursuit le journal, en sus des quelque 200 établissements privés, sachant que « plus de 80% de ces structures ont été réalisées depuis l’indépendance ».
« Il efface tous les efforts colossaux entrepris en matière de formation massive du personnel de santé, de construction d’infrastructures couvrant tout le territoire national, de fidélité à un des principes cardinaux de la Constitution algérienne : celui du droit à l’accès aux soins gratuits à tous les citoyens et même aux étrangers, sans exclusive », souligne l’éditorial.
Le journal estime également que « la réalité algérienne n’est pas aussi sombre », arguant de « la réactivité » et de la « performance » du système de santé national face à la pandémie du Coronavirus. Ceci, tout en reconnaissant « la persistance de difficultés ».
Pour rappel, le Pr Belhadj a évoqué, lors de son passage mardi dernier à la chaine 3 de la Radio national, les problèmes dont souffre le secteur de la santé en Algérie. Il s’est dit « lassés » par les promesses maintes fois ressassées par les différents gouvernements sans être concrétisées sur le terrain.
Il a, en effet, parlé des problèmes que rencontre les compétences médicales, le départ des médecins algériens à l’étranger, la dégradation du niveau du système de santé, le fait que des Algériens aillent se soigner en Tunisie et en Turquie …