Le chef du Programme Alimentaire Mondial (PAM), David Muldrow Beasley, a exhorté les milliardaires à lutter contre la faim dans le monde.
Des hauts responsables de l’alimentation de l’Organisation des Nations Unies (ONU), dont le chef du PAM, David Beasley, ont exhorté les milliardaires et les entreprises à contribuer dans la lutte contre la faim dans le monde, révélant que « pas moins de 270 millions de personnes dans le monde souffrent de malnutrition sévère, et pas moins de 30 millions de personnes risquent de mourir de faim, notamment avec la crise sanitaire liée au Coronavirus (Covid-19) ».
En effet, le chef du PAM a déclaré ce jeudi que l’ONU « avait besoin de 4,9 milliards de dollars pour nourrir les personnes à risque pendant un an ».
« Dans le monde, il y a plus de 2 000 milliardaires avec une valeur nette de 8 000 milliards de dollars. Dans mon pays d’origine, les États-Unis, il y a 12 personnes valant à elles seules 1 000 milliards de dollars », a-t-il indiqué.
« En fait, les rapports indiquent que trois d’entre eux ont fait des milliards et des milliards pendant Covid. Je ne suis pas opposé à ce que les gens gagnent de l’argent, mais l’humanité est confrontée à la plus grande crise que nous ayons connue de notre vie », a-t-il rajouté.
À cause du contexte épidémiologique actuel, l’insécurité alimentaire s’est nettement aggravée, particulièrement dans les régions de conflits, à l’instar du Nigeria, du Soudan du Sud, du Congo et du Yémen.
Actuellement, le PAM collabore avec plus de 50 gouvernements pour tenter d’atténuer les répercutions de cette « pandémie de faim », comme l’a qualifiée Beasley, et aider pas moins de 138 millions de personnes.
« Nous faisons à peu près tout ce que nous pouvons pour empêcher le barrage d’éclater. Mais, sans les ressources dont nous avons besoin, une vague de faim et de famine menace toujours de balayer le monde. Et si c’est le cas, cela submergera les nations et les communautés déjà affaiblies par des années de conflit et d’instabilité », a-t-il souligné.
Ainsi, le chef du PAM a lancé un appel au secteur privé pour contribuer à cette lutte, et épauler les gouvernements qui sont « à court de sang ».
« Il est temps pour ceux qui ont le plus de se mobiliser, d’aider ceux qui en ont le moins dans cette période extraordinaire de l’histoire du monde. De montrer que vous aimez vraiment votre prochain. Le monde a besoin de vous en ce moment et il est temps de faire la bonne chose », a-t-il estimé.