Le chef du Gouvernement libyen d’union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, a annoncé ce mercredi, être prêt à démissionner d’ici la fin du mois d’octobre.
Lors d’une allocution télévisée, destinée aux libyens, le président du Conseil présidentiel du Gouvernement libyen d’union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, a déclaré être prêt à céder sa place à un nouvel exécutif d’ici la fin du mois d’octobre.
« J’annonce à tous mon souhait sincère de céder mes fonctions à un prochain pouvoir exécutif avant fin octobre au plus tard, en espérant que le Comité de dialogue achève ses travaux, choisisse un nouveau Conseil présidentiel et transfère les pouvoirs au Premier ministre conformément aux conclusions du Congrès de Berlin », a annoncé Fayez al-Sarra.
Dans son discours, le chef du Gouvernement libyen a félicité les accords inter-libyens signés sous l’égide de l’ONU au Maroc et en Suisse en ce début du mois de septembre, et a dénoncé ceux qui créent des obstacles face à son gouvernement pour mener à l’échec cette action favorable à la paix.
« Il est nécessaire de mentionner que le gouvernement n’a pas fonctionné dans des circonstances normales ou même semi-normales depuis sa formation, mais qu’il a plutôt fait l’objet de conspirations internes et externes et qu’il y avait ceux qui travaillaient à son obstruction, de manière évidente et récurrente. C’est la vérité, il ne s’agit pas d’une fuite de responsabilité mais d’une reconnaissance de la situation », a-t-il expliqué.
Pour rappel, depuis la chute du régime de Mouammar Kadhadi en 2011, la Libye est en proie au chaos et deux pouvoirs se rivalisent pour diriger le pays, d’un part le gouvernement de l’union nationale (GNA) basé à Tripoli, reconnu par l’ONU et dirigé par Fayz al-Sarra depuis 2015, et d’une autre part, un pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar et qui est établi sur une large zone orientale du pays.