L’ancien président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), Said Sadi, a de nouveau critiqué, ce mardi 22 septembre, le projet de la révision de la constitution qui sera soumis à référendum le 1er novembre prochain.
Dans une contribution intitulée « Régression : mode d’emploi », l’ancien leader du RCD a estimé que « ‘hyperprésidentialisme est digne des folklores constitutionnels des républiques bananières ».
« L’hyperprésidentialisme est digne des folklores constitutionnels des républiques bananières et la confusion des pouvoirs constituent la trame et l’esprit d’un texte qui n’aura qu’une finalité : paralyser davantage une administration incapable de curer les caniveaux à chaque automne », a écrit Said Sadi.
« Quel courtisan a conseillé pareille mouture dans une phase politique marquée par un déficit chronique de légitimité du pouvoir, une situation sociale explosive – les retraités peinent à percevoir leurs pensions à la fin du mois – une pandémie dont, en vérité, nul ne connaît l’étendue devant l’incapacité à tester, tracer et isoler sur une large échelle ? », s’est-il interrogé.
Pour président du RCD, « nul n’a le droit de s’adonner à l’autostop politique pour faire endosser au premier novembre cette mauvaise farce ».
« Le potentiel humain a été dévitalisé par le népotisme et l’exode massif, les ressources naturelles ont été asséchées par une prédation stratégique. Il restait le capital symbolique : il vient d’être bradé dans un scandaleux bazar », a-t-il ajouté.
« Au lieu de saisir la perche du pacifisme tendue par un peuple qui avait toutes les raisons de crier revanche, les responsables se persuadent qu’ils peuvent encore domestiquer ‘l’Algérie nouvelle’ par les recettes médiévales de la corruption, la répression et la censure. Rien ne peut arrêter la régression quand elle est inspirée par l’ignorance et la suffisance », a conclu Said Sadi.