Le président du Front pour la justice et le développement (FJD) Abdallah Djaballah a considéré la nouvelle constitution comme une « menace pour les constantes », notamment le 4e article portant sur la constitutionnalisation de la langue amazighe.
Dans des déclarations rapportées, ce mercredi, par le quotidien le Soir d’Algérie, Djaballah estime, en premier lieu, qu’aucun pays n’a fait cela, y compris ceux où cohabitent beaucoup de communautés et de langues. Ici, il parle de l’article 4 portant sur la constitutionnalisation de la langue amazighe.
Plus loin encore, le président du parti islamiste FJD, considère que la constitutionnalisation de Tamazight, présentée comme telle, s’agit tout simplement d’une manœuvre pour « casser la langue arabe » et rendre service à la langue française.
Pour argumenter ses déclarations, Djaballah prend l’exemple des « affirmations » d’un professeur issu de Aïn-el-Hamman, une région relevant de la wilaya de Tizi Ouzou. Ce dernier estimait « que la langue enseignée et utilisée dans les chaînes de télévision est loin d’être conforme à la langue maternelle ».
Il est à noter que ce n’est pas le premier homme politique du courant islamiste à s’attaquer ouvertement à la constitutionnalisation de Tamazight. Puisque, il y a quelques jours, le président du mouvement El Bina Abdelkader Bengrina avait critiqué l’article 4 du projet de la révision de la Constitution, le qualifiant de « résidu du clan de la Issaba » et un héritage de la Constitution du président déchu Abdelaziz Bouteflika.
Rédaction d’Algerie360