L’ancien chef du gouvernement, Mouloud Hamrouche, s’est exprimé, ce jeudi 24 septembre, sur la révision de la constitution.
Dans une contribution parue dans les colonnes du quotidien El Watan, Hamrouche a livré sa vision de la Constitution, sans commenter le contenu de la nouvelle Constitution qui sera soumis au référendum le 1er novembre prochain.
« Une Constitution est un document qui régit la vie de la société, des individus et des groupes, organise et protège les pouvoirs et le territoire, mais nullement un bail de pouvoir. Un pouvoir s’énonce et s’organise par la Constitution et s’exerce par mandat validé par scrutin inscrit dans un ordre institutionnel et électoral souverain pour tout dirigeant et tout élu », a écrit l’ancien chef du gouvernement.
« Si la Constitution représente la souveraineté constituante du peuple, la gouvernance, elle, est une volonté souveraine conjoncturelle des électeurs (…) Notre peuple et son espace nécessitent une Constitution qui atteste de leur indéfectible lien, de leur souveraineté, de leurs attachements et de leurs aspirations », a-t-il poursuivi.
« Une Constitution qui les libère et les protège de toute crainte, toute incertitude, de toute hypocrisie, de toute violence et de toute soumission. Une Constitution qui leur permet de défendre leurs libertés, de garantir leur souveraineté, d’assurer leur sécurité et leur droit à exister. Une Constitution dans laquelle le peuple se reconnaîtra et finira par l’adopter et la défendre. Une Constitution qui façonnera son vécu et balisera son futur », a ajouté l’ancien candidat à la présidentielle de 1999.
Pour Hamrouche, un processus politique est une «volonté, un choix et une finalité»
« Un processus politique est une volonté, un choix et une finalité, et qu’une fois engagé, il vit de sa propre dynamique pour atteindre son but sans créer de vide d’autorité. Il permet de restaurer la confiance, de bénéficier d’apports et de soutiens nouveaux, de rendre les liens et rapports sociopolitiques plus évidents sans nier les divergences», a-t-il écrit.
« Continuer à vouloir agir en dehors de la conscience nationale algérienne, sans un engagement politique, hors tout processus et tout contrôle, hors toute implication et structuration de l’opinion publique c’est nourrir le statuquo et ses désastreux résultats, maintenir les fragilités, aggraver les fractures et retarder la réflexion sur les grandes questions nationales, leurs solutions et leurs résolutions », a encore ajouté Hamrouche.
Pour rappel, Hamrouche a été reçu, en janvier dernier, par le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, dans le cadre des consultations politiques en vue de réviser la Constitution.