Intervention de l’ANP à l’étranger : ce que prévoit la nouvelle constitution

Intervention de l’ANP à l’étranger : ce que prévoit la nouvelle constitution

La nouvelle Constitution prévoit d’autoriser la participation de l’Armée algérienne aux efforts de maintien de paix à l’étranger. C’est l’un des articles qui a suscité une large polémique ces derniers mois.

Il s’agit de l’article 91 du projet de révision de la Constitution qui sera soumis au référendum le 1er novembre prochain. L’article en question consacre, en premier lieu, le Chef de l’État comme « Chef suprême des Forces armées de la République » et « responsable de la défense nationale ».

Et c’est à lui de décider quant à « l’envoi des unités de l’Armée nationale populaire à l’étranger ». Même si l’article 91 confère expressément au chef de l’État le pouvoir d’envoyer des unités de l’armée à l’étranger, il subordonne cette décision à « l’approbation à la majorité des deux tiers du parlement ».

Cependant, bien que le projet propose d’autoriser l’envoi de soldats à l’étranger, il pose aussi des conditions et détermine le cadre de participation des forces militaires algériennes en dehors des frontières.

Selon la nouvelle Constitution, « l’Algérie peut, dans le cadre des Nations Unies, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, et dans le respect de leurs principes et objectifs, participer au maintien de la paix ».

À noter que l’article en question a soulevé moult interrogations et divisé la classe politique algérienne, faisant craindre chez certains une remise en cause des principes fondamentaux autour desquels s’organise la politique étrangère de l’Algérie.

De son côté, l’ANP a jugé la proposition de sa participation aux opérations de maintien de la paix « pleinement conforme » à la politique étrangère de l’Algérie qui repose sur des principes « fermes et immuables », à savoir « le rejet du recours à la guerre et prône la paix, la non-ingérence dans les affaires internes des États ainsi que la résolution des conflits et des différends internationaux par des voies pacifiques, conformément à la légalité internationale représentée par les instances internationales et régionales ».

Rédaction d’Algerie360