Pr Salah Lellou : « Heureusement que les frontières de l’Algérie sont toujours fermées » 

Pr Salah Lellou : « Heureusement que les frontières de l’Algérie sont toujours fermées » 

Le Chef du service de pneumologie de l’EHU d’Oran, Professeur Salah Lellou, s’est exprimé au sujet de la réouverture des frontières et la baisse des contaminations quotidiennes.

Dans une entrevue accordée à TSA, le Professeur Salah Lellou, Chef du service pneumologie de l’EHU d’Oran, « s’est dit favorable à la fermeture des frontières », qui se maintient en Algérie depuis la mi-mars à cause de la pandémie du Coronavirus (Covid-19).

« À mon avis, tant qu’il y a une flambée en France, en Espagne, au Maroc et la Tunisie, des pays avec lesquels nous avons le plus de contacts, je pense que c’est prendre un risque que de procéder à la réouverture des frontières », a-t-il estimé.

Selon le Professeur Lellou, la fermeture des frontières en mois de mars a permis le contrôle de la situation sanitaire en Algérie.

« On peut contrôler quand il s’agit de petits groupes qu’on rapatrie, mais s’il y a une ouverture totale, les choses vont être difficiles. D’ailleurs, lorsqu’au mois de mars l’État a pris des dispositions assez rapidement, parmi lesquelles la fermeture des frontières, nous n’avons pas eu la grande vague qu’on appréhendait. Cette fermeture était progressive, et plus les gens rentraient et plus la courbe de la Covid-19 grimpait. Aujourd’hui que les frontières sont encore fermées, on voit que la courbe diminue. Je pense que le maintien des frontières fermées en est une des raisons, parce qu’on remarque que beaucoup de gens ne respectent pas les gestes barrières », a-t-il justifié.

Dans ce même contexte, et interrogé sur la décrue des contaminations quotidiennes, Professeur Lellou a affirmé que « beaucoup de personnes ne respectaient pas les mesures préventives, notamment le port du masque », cependant, il a estimé, encore une fois, que « la fermeture des frontières nous protégeait », en citant la Tunisie comme exemple pour appuyer ses dires.

« Je suis tout à fait d’accord avec vous dans la mesure où il n’y a pas beaucoup de gens qui portent le masque, certains se font des accolades et des embrassades, et on assiste à des regroupements. Quelque part, je me dis que ce qui nous a protégés c’est la fermeture des frontières. Si vous voyez les pays qui ont rouvert leurs frontières, les contaminations ont repris. À l’instar des Tunisiens qui étaient les moins touchés en s’y préparant bien, en prenant des mesures comme la fermeture des frontières. Mais dès qu’ils ont ouvert à nouveau les cas ont commencé à augmenter. En ce qui nous concerne, heureusement que les frontières de l’Algérie sont toujours fermées et les ressortissants rapatriés ont été bien pris en charge », a-t-il encore indiqué.

Rédaction d’Algérie 360.