Me Farouk Ksentini, l’avocat du général Toufik dans le procès de la « réunion secrète » ayant regroupé ce dernier avec Saïd Bouteflika, le général Athmane Tartag et Louisa Hanoune, est revenu sur les détails des recours introduits par les prévenus.
Dans un entretien accordé au quotidien le Soir d’Algérie, l’avocat a fait savoir que « le verdict des recours introduits par les prévenus a été fixé au 18 novembre prochain ». Il estime d’emblée « que l’arrêt rendu par le tribunal militaire de Blida soit cassé car il y a de très importants motifs pouvant induire cette cassation et même obtenir un acquittement juridique ».
Ceci dit, Me Farouk Ksentini a insisté sur le fait que ses propos s’inscrivent dans le cadre strict de la loi, sans pour autant prendre en compte aucune autre considération. « Le tribunal militaire de Blida a émis un jugement que je respecte, mais en tant qu’homme de loi, je considère qu’il s’agit là d’une décision inappropriée », a-t-il ajouté.
Concernant les motifs de la cassation en question, l’avocat du général Toufik indique qu’il « y a d’abord la compétence du tribunal militaire de Blida. Dans cette affaire, tous les accusés n’ont pas le statut de militaires et il est donc anormal de les juger devant une juridiction militaire ».
Et puis, continue l’avocat, « il y a le fait que le lieu où s’est déroulée la fameuse réunion qui a conduit à leur arrestation, jugement et condamnation, ne relève pas du ministère de la Défense mais de la présidence de la République, elle a donc un caractère civil et non pas militaire ». Et comme dernier point, Me Farouk Ksentini met en avant « les contradictions existant dans les motifs apportés au jugement des concernés. Ces contradictions sont fondamentales ».
Il a tenu à préciser dans ce sens que « le tribunal militaire considère que le général Toufik et ses coaccusés ont comploté avec Louisa Hanoune, mais ils ont conclu que cette dernière n’a pas comploté ».
« Je suis heureux pour elle, et la décision de sa libération est ce qu’il fallait faire, mais dans ce cas-là, il ne pouvait y avoir complot à sens unique, c’est inadmissible. La Cour suprême peut, cependant, avoir une autre opinion, il ne faut préjuger de rien », a-t-il ajouté.
Rédaction d’Algerie360