La coordination nationale du Syndicat national des professeurs d’enseignement secondaire (Snapest) a estimé, par le biais de son coordinateur Meziane Meriane, que les propositions du ministère de l’Éducation pour la rentrée scolaire sont certes « réalisables mais avec beaucoup d’inconvénients ».
Dans un entretien accordé au quotidien Liberté, Meziane Meriane a relevé plusieurs inconvénients dans les propositions de la tutelle en prévision de la prochaine rentrée scolaire, notamment en ce qui concerne le volume horaire et le travail par groupe, proposé pour assurer la distanciation physique.
Sur ce point, il estime que « le point le plus dur à respecter sera la distanciation physique ». « On peut porter la bavette, utiliser du gel hydroalcoolique, mais la distanciation est très difficile à faire respecter dans des classes qui ont plus de 50 élèves », a-t-il précisé.
Rappelons ici que le ministère de l’Éducation avait proposé d’adopter le découpage pédagogique, où chaque groupe pédagogique pourrait être divisé en sous-groupes ne dépassant pas 20 élèves.
Pour Meziane Meriane, « si on veut faire observer cette mesure, il y a nécessité de travailler en groupe. Je dirais que c’est complexe car si on travaille par groupe, y aura-t-il assez de salles et de professeurs pour faire face à une classe qui sera divisée en deux et, parfois, en trois ».
D’ailleurs, il a souligné que le travail en groupe était « le point commun entre tous les syndicats ». En revanche, « là où il y a divergence, c’est le volume horaire de l’enseignant, notamment le fait d’intervenir sur son repos hebdomadaire ».
Par ailleurs, Meziane Meriane estime que la prochaine rentrée scolaire « sera compliquée car nous ne maîtrisons pas la situation ». Il avance sur ce point qu’au niveau des « écoles primaires au fin fond de l’Algérie, rien n’est fait pour recevoir les élèves. Je crois que tout est théorique ».
Il préconise d’agir « vite et réfléchir davantage à la situation. La distanciation physique doit être respectée dans les cantines pour être ouvertes. Alors, pourquoi ne pas prévoir un traiteur et faire manger les élèves dans les classes au lieu d’ouvrir les cantines qui demandent du temps pour imposer cette distanciation ».
Il convient de rappeler que le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Ouadjaout, a affirmé, dimanche à Alger lors d’une réunion avec les partenaires sociaux du secteur, que la date de la rentrée scolaire 2020-2021 n’a pas encore été fixée.
Merzouk.A