Le Professeur Kamel Bouzid, Chef de Service d’Oncologie au CMPC, a dénoncé, ce jeudi 1er octobre, le manque de certains médicaments depuis quatre mois.
Dans un entretien vidéo accordé à TSA, le Chef de Service d’Oncologie au Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) d’Alger, Professeur Kamel Bouzid, s’est exprimé au sujet du manque de certains médicaments.
« Les médicaments qui manquent sont le méthotrexate, 5 fu 5 fluorouracile, l’acide folinique, les anthracyclines, la doxorubicine, la zorubicine, l’idarubicine… Ces médicaments manquent depuis quatre mois », a-t-il indiqué.
« C’est d’autant plus inacceptable que ces médicaments sont de vieux médicaments génériques qui servent à soigner des malades et des enfants atteints de leucémies aiguës, de lymphomes, de tumeurs osseuses… et surtout permettent de les guérir dans deux tiers des cas », a-t-il fait savoir.
Professeur Bouzid, également Président de la Société algérienne d’oncologie médicale, a dénoncé que « ces enfants, qui pouvaient guérir, vont mourir par la faute de l’impéritie de ceux qui sont chargés de nous fournir des médicaments », pour lui « le débat sur l’industrie pharmaceutique, n’est pas leur problème », rajoutant que « leur problème, c’est d’avoir les médicaments en temps et en heure et de manière pérenne ».
« Je répète que ces médicaments sont des très anciens, donc on n’a pas compris ce qui est en train de se passer. On demande à x, il nous renvoie vers y. On avait un seul ministre, on en a trois maintenant concernant les médicaments », a-t-il encore dénoncé.
Dans ce même contexte, le Professeur Bouzid a évoqué le sujet « des médicaments ramenés dans des cabas », expliquant qu’en faisant des ordonnances pour ces médicaments, « les gens vont les acheter au Maroc, ça rentre par le cabas à 6000 euros le cycle (il en faut deux) et c’est ce qui se fait sur l’ensemble du territoire national« .
« Au Maroc, qu’on passe notre temps à critiquer, les médicaments sont disponibles pour ceux qui en ont les moyens mais en Algérie il n’y en a pas. On en est même arrivé au point où des soi-disant collègues expliquent que puisque c’est Bouzid qui demande des médicaments, jamais ils ne rentreront. C’est une honte », a-t-il souligné.