Des membres du comité pour la libération de l’ancien général Ali Gediri, en prison depuis 16 mois, ont tenu hier samedi, une conférence de presse pour dénoncer, entre autre, l’incarcération « arbitraire » de leur client.
Selon eux, « le dossier est vide » et il s’agit d’une affaire « politique et non juridique ». Pour Me Khaled Bourayou, Ghediri « est poursuivi sur la base d’un crime infondé et qui ne peut être commis par une seule personne mais par un groupe ». L’avocat évoque « un règlement de comptes » et « une volonté de punir Ali Ghediri », selon ce qu’a rapporté le Soir d’Algérie.
Se disant impuissante face à cette situation, la défense dénonce que « les décisions sont prises ailleurs ». Selon Me Aouicha Bekhti, parmi tous ceux qui étaient poursuivis pour « atteinte au moral de l’armée », à l’image de Hocine Benhadid et Lakhdar Bouregaâ, seul Ali Ghediri l’est pour « crime » alors que les autres l’étaient pour « délit ».
Pour sa part, Me Haddad a estimé que « Ali Ghediri est un détenu politique, victime d’une injustice qu’il faut réparer ». Me Chafei a souligné quant à lui que « Ghediri a été mis en prison car il dérangeait et risque de déranger encore ».
Pour rappel, Ali Ghediri a été mis en détention depuis juin 2019 à la prison d’El-Harrach avant d’être transféré à Koléa (Tipasa) pour « participation à la fourniture à des agents de pays étrangers d’informations qui portent atteinte à l’économie nationale » et « atteinte au moral de l’armée ». La première accusation a été annulée.
Rédaction d’Algerie360